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Cardinaux lors du conclave de 2005, Chapelle Sixtine. ©ARTURO MARI / AFP
Cardinaux lors du conclave de 2005, Chapelle Sixtine. ©ARTURO MARI / AFP

Ça ne sera pas pour cette fois

Le Ghanéen Turkson et le Guinéen Sarah figuraient parmi les papabili favoris. Loupé! Ce sera pour la prochaine fois. Ou pas.

Avant l'élection du pape François, l'hypothèse d'un pape africain s'est sérieusement posée. Mais ce ne sera pas cette fois-ci que le continent verra un des siens à la tête de l’Eglise catholique et de ses 1,2 milliard de fidèles.

La question se pose d’autant plus sérieusement que, parmi les papabili (papes possibles), deux cardinaux issus du continent figurent parmi les favoris.

Dans cette liste de papabili (papes possibles), l’on notait la présence du très conservateur ghanéen Peter Appiah Turkson et le Guinéen Robert Sarah, présenté comme un défenseur acharné des droits de l’homme.

Nous vous proposons ci-dessous, un extrait de l'article publié sur Slate.fr

                                                                             ****

Peter Kodwo Appiah Turkson (Ghana), un pape africain conservateur?

Le président du conseil pontifical Justice et Paix a l’expérience de pasteur d’un grand diocèse et celle de la Curie romaine.

Peter Kodwo Appiah Turkson lors de la messe du mercredi des Cendres, le 13 février 2013 au Vatican. REUTERS/ Alessandro Bianchi. 

Né le 11 octobre 1948 au Ghana, il est président du conseil pontifical Justice et Paix à la Curie romaine depuis 2009.

Issu d’une famille modeste (père mineur) et nombreuse (dix enfants), il fait ses études au Ghana, aux Etats-Unis et à l’Institut biblique de Rome, où il obtient un doctorat d‘Ecriture sainte. Il est nommé par Jean-Paul II archevêque de Cape Coast en 1992 et est élu président de la conférence épiscopale du Ghana, un pays qui ne compte que 11% de catholiques mais est majoritairement chrétien (anglicans, protestants).

En 2009, il est appelé par Benoît XVI à la Curie romaine à un poste (Justice et Paix) qui le fait voyager et accroît sa notoriété internationale. Il réclame une «autorité publique mondiale» chargée de mettre de l’ordre dans les transactions financières.

Ses positions sur le mariage homosexuel, le préservatif et l’avortement sont très conservatrices. Il a créé une polémique, lors du dernier synode épiscopal à Rome, en octobre 2012, en faisant diffuser une vidéo sur la menace démographique de l’islam en Europe.

Ses atouts pour devenir le premier pape africain, ce qui constituerait un coup de tonnerre: il a l’expérience de pasteur d’un grand diocèse et celle de la Curie romaine. Polyglotte, il parle l’anglais, le français, l’allemand, l’italien et l’hébreu. Il a été créé cardinal par Jean-Paul II en 2003.

Robert Sarah (Guinée), défenseur acharné des droits de l'homme

Celui qui fut le plus jeune évêque du monde sous Jean-Paul II est connu pour être un grand spirituel, en lutte contre les régimes corrompus et autoritaires d’Afrique.

Robert Sarah au Vatican, le 18 février 2013. REUTERS/Alessandro Bianchi. 

67 ans. Né le 15 juin 1945 en Guinée, il est président du conseil pontifical Cor Unum (activités caritatives de l’Eglise) à la Curie romaine depuis 2010.

Robert Sarah fait ses études en Côte d’Ivoire, au Sénégal, à l’université grégorienne de Rome et à l’Institut biblique de Jérusalem. En 1979, nommé archevêque de Conakry par Jean-Paul II, il devient le plus jeune évêque du monde (34 ans).

Il restera vingt-deux ans à la tête de son diocèse, où il se fait remarquer par ses positions courageuses contre le dictateur communiste Ahmed Sekou Touré. En 1985, il est élu président de la conférence des évêques de Guinée et, à la mort de Sékou Touré, devient le premier interlocuteur du gouvernement dans un pays entré dans une phase de chaos.

Robert Sarah est appelé à la Curie romaine en 2001 comme secrétaire (numéro deux) de la puissante congrégation pour l’évangélisation des peuples, avant d’être promu chef de dicastère au conseil pontifical Cor Unum. Connu pour être un grand spirituel et un fervent défenseur des droits de l’homme, il lutte contre les régimes corrompus et autoritaires d’Afrique. En 2012, il est l’envoyé spécial de Benoît XVI au Liban à la rencontre des réfugiés syriens.

Il parle l’anglais, le français, l’allemand, l’italien et l’hébreu. Son expérience d’évêque de terrain et de personnage de la Curie romaine est son principal atout. Son élection comme pape illustrerait la croissance et le dynamisme du christianisme africain. Il a été créé cardinal par Benoît XVI en 2010.

Henri Tincq

Slate.fr

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