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Appels au calme aux funérailles d'un adolescent sud-africain tué lors d'une patrouille de police
La famille d'un adolescent sud-africain handicapé tué le 26 août lors d'une patrouille de police dans une banlieue de Johannesburg a appelé au calme lors de ses funérailles samedi.
La mort de Nathaniel Julies, adolescent trisomique de 16 ans, tué par balles à Eldorado Park, un quartier ravagé par la drogue et la criminalité, avait déclenché de violentes manifestations la semaine dernière.
Des dizaines de personnes portant des tee-shirts à son effigie ont réclamé justice pendant ses funérailles, mais son oncle Cyril Brown a appelé au recueillement.
"Aujourd'hui est dédié à Nathaniel Julies, la justice viendra ensuite", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision locale eNCA.
Sa famille a affirmé que les policiers en patrouille avaient tiré sur l'adolescent, sorti acheter des biscuits dans un magasin près de chez lui, car il avait été incapable de répondre à leurs questions en raison de son handicap.
Trois policiers ont été inculpés à la suite de son décès et doivent comparaître de nouveau jeudi.
Bridget Harris, la mère de l'adolescent, a déclaré aux participants avoir pardonné aux policiers incriminés.
Mais la forte présence policière à ces obsèques a irrité certains d'entre eux.
"On dirait qu'on enterre un gangster", s'est indigné le député et dirigeant de l'opposition Kenneth Meshoe, qualifiant ce déploiement de "provocateur".
La police sud-africaine est régulièrement accusée d'exactions contre les civils. Au moins dix personnes ont ainsi été tuées cette année par la police et les forces armées qui faisaient respecter le confinement instauré pour enrayer la pandémie de coronavirus.