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L'invasion de criquets, une plaie pour l'agriculture égyptienne

Le ciel d’Egypte a été obscurci par une nuée de plus de 30 millions de criquets durant le premier week-end de mars. Un phénomène migratoire tout à fait normal, qui se produit chaque année dans le pays.

Pendant plusieurs jours, les insectes bourdonnants traversent les territoires séparant la mer rouge de l’Arabie saoudite. .

«Mettez vos peurs apocalyptiques de côté», assène The Atlantic à ceux qui pourraient voir dans ces migrations un signe biblique de fin du monde.

L’hebdomadaire précise tout de même qu’en comparaison aux années antérieures, le cru 2013 est particulièrement impressionnant.

Egyptiens des villes et des campagnes ont donc l’habitude de voir débarquer ces millions d’intrus dans leur ciel.

Les essaims de criquets ne posent d’ailleurs qu’un seul souci, de taille, celui de parfois manger et détruire une partie des récoltes. Il y a une dizaine d’année, une vague migratoire similaire a privé le pays d'une majeure partie de ses récoltes.

Bonne nouvelle, cette année «les récoltes n’ont jusqu’à présent pas été touchées», ont assuré les autorités égyptiennes: les insectes ne font pas courir de risque aux productions agricoles du pays.

L’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dit, quant à elle, tout le contraire. Dans un récent rapport, elle révèle le défrichement par le ministère de l’Agriculture de 11.000 hectares de terres en vue de sauver les récoltes.

Bien que les autorités scientifiques peuvent plus ou moins prévoir la durée, la trajectoire et la densité de ce flux, leurs estimations ne sont pas non plus à 100% fiables. Cette année, le Caire a été touché alors que les insectes n’auraient pas dû traverser le ciel de la capitale, selon les prévisions. 

Lu sur The Atlantic

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