mis à jour le

Réponse à Ali Amar et à la calomnie
Slate Afrique, ses dirigeants et ses journalistes, sont victimes depuis plusieurs semaines d'une campagne de calomnies laissant entendre que ce média serait soumis à des intérêts économiques et politiques et notamment aux pressions venues de la monarchie marocaine.
Cette thèse est ridicule, ne correspond à aucune réalité et vise avant tout à permettre à un collaborateur occasionnel de Slate Afrique, Ali Amar, remercié pour des fautes professionnelles graves et répétées de se poser en victime et en martyr.
Théorie du complot
L'écran de fumée fonctionne bien. Il est relayé par des médias peu scrupuleux, adeptes des théories du complot comme Demainonline, ou qui cherchent comme Mediapart à la moindre occasion à régler les comptes du passé avec les fondateurs de Slate. Les uns et les autres ne sont pas intéressés par les faits et leur vérification. Ils ont adopté le proverbe attribué à Beaumarchais: «Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose».
La théorie du complot est par définition difficile à combattre. Elle rapproche des faits qui n'ont aucun lien les uns avec les autres et leur donne a posteriori une cohérence dans un grand plan d'ensemble: le complot. Slate Afrique a cessé de commander des articles à Ali Amar «pour obtenir le soutien financier du Palais Royal marocain. Et il y a sans doute derrière des intérêts financiers américains et français cachés…»
La théorie du complot défie les faits, elle est l'une des formes de la pensée magique. Peu importe pour elle, que Slate Afrique n'ait pas le moindre capital, le moindre financement et le moindre revenu publicitaire en provenance du Maroc.
Jean-Marie Colombani, le président de Slate, est décrit comme cherchant sans cesse à obtenir les bonnes grâces de la monarchie marocaine. C'est lui, alors directeur du Monde, qui a obtenu une décision de la justice europénne contre le Maroc, qui a permis, au bénéfice de l'ensemble des médias français, de mettre fin au délit d'offense à chef d'Etat étranger. Où est la collusion?
Plagiats répétés
La réalité est moins romancée. Ali Amar est une figure du journalisme d'opposition au Maroc; cela ne justifie pas le fait qu'il ait multiplié les plagiats dans les articles envoyés à Slate Afrique que nous devions sans cesse corriger et vérifier. Cela ne justifie pas le fait qu'Ali Amar couvrait le Maroc depuis la Slovénie... Et il a fini par être sanctionné pour cela, pas pour son opposition à la monarchie marocaine.
La vocation de Slate n'est pas de plaire ou de ne pas plaire aux pouvoirs. Nous ne sommes dépendants d'aucun intérêt. Les fondateurs de Slate et Slate Afrique contrôlent la majorité du capital de leur société et le nom des actionnaires est public. (Voir Qui sommes nous sur Slate.fr). Les donneurs de leçons n'ont pas souvent la même transparence.
Ali Amar a fait acte de candidature à Slate Afrique en janvier 2011 auprès de Johan Hufnagel, rédacteur en chef de Slate France. Ali Amar cherchait encore en janvier 2013, après avoir été informé de la fin de sa collaboration avec Slate Afrique, à plaider sa cause évoquant dans un email adressé à Eric Leser «un malentendu». Quelle insistance à vouloir travailler et continuer à travailler avec un média «soumis»! Nous avons fait travailler Ali Amar pour ses qualités professionnelles. Mais il a eu souvent tendance à les démentir en «empruntant» ce qu'il publiait dans Slate.
Plaintes pour diffamation
Parmi les plagiats, voici un exemple ci-dessous, nous réservons la primeur des autres à la justice:
Un article publié le 21/06/2012 L'histoire secrète de l'Eglise de Scientologie au Maroc était un auto-plagiat d'un article existant sur un blog du Monde: http://voxmaroc.blog.lemonde.fr/2010/12/23/l%E2%80%99histoire-secrete-de-l%E2%80%99eglise-de-scientologie-au-maroc/ et publié plusieurs mois auparavant.
Slate Afrique engage une phase de transition. Raoul Mbog et Nadéra Bouazza préparent une nouvelle formule ambitieuse qui sera lancée dans les prochains jours. Le rédacteur en chef de Slate Afrique, Pierre Cherruau, vient de perdre son poste; c'est la conséquence des difficultés économiques que traverse Slate Afrique et aussi de la difficulté de Pierre Cherruau à passer de la culture de la presse écrite à celle de l'Internet et à faire fonctionner harmonieusement sa rédaction. Certains préfèrent détruire leur jouet plutôt que de le voir en d'autres mains. Nous ne laisserons pas faire.
Nous avons saisi la justice pour diffamation et injures et continuerons à le faire contre tous ceux qui calomnient Slate Afrique pour masquer leurs errements.
Dans la virulence de ces attaques, nous percevons aussi la crainte, réjouissante, face à un média inclassable et un journalisme qui s'adresse à l'intelligence de ses lecteurs, qui leur expose en toute liberté la complexité du monde et pas une vision prédéterminée et manichéenne.
Slate Afrique
Mise à jour du 4 mars 2013 pour une précision sur l'auto-plagiat. Dans un scandale retentissant aux Etats-Unis en 2012, le journaliste Jonah Lehrer du New Yorker a été contraint de démissionner après la découverte de nombreux auto-plagiats.