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Le M23 est-il en train de vivre le début de sa fin?

Le mouvement rebelle du M 23, qui occupe l’est du Congo démocratique, est selon toute vraisemblance, au bord de l’implosion.

Le président de la branche politique du mouvement, Jean-Marie Runiga a été destitué, fait savoir RFI. Il est accusé par ses compagons de soutenir le général mutin et chef politique du M 23, Bosco Ntaganda.

Pendant ce temps, à Kinshasa, la capitale de la RDC, il n’est plus question de dialogue entre le gouvernement et l’opposition congolaise. Lambert Mende, porte-parole du gouvernement a coupé court aux rumeurs d’un dialogue national.

En 2012, il était question pour le président Joseph Kabila de «concertation». Plus tard, l’opposition a fait évoluer le concept vers le «dialogue national», avec comme projet une grande rencontre au Congo-Brazzaville sous la médiation de Sassou-Nguesso.

Mais, aujourd’hui, la donne a complètement changé. Il n’est plus question de se rendre à Sun City.

«Nous n’irons pas à l’étranger pour régler des problèmes, alors que notre peuple a offert un cadre institutionnel avec la Constitution», a relevé le porte-parole du gouvernement.

Alors que pour l’opposition congolaise, il parait impensable de se passer de médiateur. De l’avis de Jean Pierre Lisanga, leader des Fac-Opposition, c’est le président Kabila qui bloque le processus.

Lambert Mende a invité les rebelles du M23 à mettre fin à leur mouvement à la suite de la signature de l’accord cadre conformément aux lois de la RDC, rapporte Le Vif.

Le 24 février, des affrontements ont opposé des factions rivales du mouvement rebelle ont fait 17 morts. Les partisans du chef militaire Sultani Mackenga ont affronté ceux du responsable politique du mouvement Jean-Marie Runiga.

Les deux chefs se seraient opposés sur la reprise ou non des hostilités contre l’armée gouvernementale. Mais pour le porte-parole du gouvernement, il apparaît clairement que: 

«Le M23 souffre de ses propres contradictions, il doit cesser d'exister (...) Dans tous les cas, cet accord signifie la fin de l'existence de tous les groupes armés.»

Malgré, l’accord pour mettre fin aux hostilités dans le pays, Le Figaro indique que l’armée congolaise équipe des milices locales dans la perspective de la reprise des combats dans l’est de la région.

Lu sur RFI, Le Vif, Le Figaro 

 

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