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Boko Haram menace de tuer les sept Français enlevés au Cameroun
Les premières images des sept Français enlevés au Cameroun diffusées sur Internet ce 25 février. Les ravisseurs se réclament de Boko Haram et menacent d'exécuter les otages si leurs revendications ne sont pas satisfaites.
Mise à jour à 18h35 — Une vidéo supposée des sept otages français enlevés dans l’extrême-Nord du Cameroun, le 19 février vient d’être postée sur YouTube, le lundi 25 février.
Sur cette vidéo que nous avons choisi de ne pas diffuser, on peut y voir 4 enfants, deux hommes habillés en polo et une femme vêtue de noir et voilée. Tous sont assis par terre et entourés de trois individus masqués et vêtus de treillis (deux sont armés).
Le premier ministre français, Jean-Marc Ayrault a confirmé que les ravisseurs sont bien des membres de la secte islamiste Boko Haram.
On ignore quand la vidéo a été enregistrée, mais il semble que la famille Moulin-Fournier est regroupée. Le président français, François Hollande, croyait savoir, le jeudi 21 février que la famille avait été divisée en deux groupes.
L’un des Français, au début de la vidéo s’exprime en français, sous la contrainte:
«Nous avons été arrêtés par le groupe sunnite pour la prédication et le djihad, (GSPD, le nom arabe du groupe djihadiste nigérian Boko Haram, Ndlr).Ils veulent la libération des Frères (du groupe djihadiste) emprisonnés au Cameroun et la libération des femmes (du goupe) emprisonnés au Nigeria»
Ensuite, l'un des ravisseurs prend la parole en arabe et se présente comme membre du groupe sunnite pour la prédication et le jihad (Boko Haram). Il revendique l'enlèvement des 7 français «entre la frontière du Nigeria et du Cameroun». Marc Antoine Pérouse de Montclos, spécialiste du Nigeria, confirme qu'il sagit bien de Boko Haram.
Le combattant adresse un message au président français François Hollande:
«Que le président de la France sache qu'il a déclenché une guerre contre l'Islam (l'armée française intervient au Mali depuis le 11 janvier, Ndlr).»
Il assure que son groupe «déclenchera la guerre partout contre lui(...) et se répandra dans tous les lieux de la région.»
Il exige la libération des femmes et des fères des membres de Boko Haram emprisonnés au Nigeria et au Cameroun. Une revendication habituelle du groupe djihadiste nigérian. Le président du Nigeria, Goodluck Jonathan, est directement interpelé. L'homme armé promet «l'instauration d'un Etat islamique au Nigeria.»
«On avertit le président de Nigeria, qu'il sache qu'on viendra et qu'on va remporter la victoire», poursuit le combattant djihadiste.
«Et si tu veux qu'on libère ces Français, tu dois libérer toi aussi tous ceux que tu avais arrêté», prévient-il.
«Rapidement, sinon vous allez le regretter», répète-il à plusieurs reprises.
«Enfin, on signale que vous devez faire tout ce qu'on a demandé sans aucune exception sinon on va tuer ces otages», menace-t-il.
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