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Un Fespaco 2013 tout en sobriété et à forte tonalité politique
Après des mois de tension dans la région sahélienne, l’ouverture du grand rassemblement des cinéphiles africains au Burkina Faso s’est déroulée sous l’étoile de la «sobriété», selon le quotidien Le Faso.
Une édition 2013 du Fespaco —la 23e depuis le lancement de ce festival— qui ne devrait de façon générale pas faire dans la démesure. Tant au niveau du budget, que par la programmation, au ton majoritairement politique.
Et le grand rassemblement panafricain s’est d’ailleurs ouvert, samedi 23 février 2012, avec Yema, un film algérien de Djamila Sahraoui et dans l’air du temps puisqu’il traite de l’islam radical.
Le site de l'hebdomadaire français l’Express revient sur ce film d’ouverture. Yema est l’histoire d’une femme vivant dans les montagnes reculées algériennes «devenues maquis pour les djihadistes dans les années 1990», dont le premier fils, officier dans l’armée, est tué dans un attentat, alors qu'un deuxième fils dirige un groupe islamiste.
D’ailleurs, tout comme le film d’ouverture, l’édition 2013 du Fespaco sera dominée par le regard féminin, puisque tous les jurys seront cette année présidés par des femmes.
Le Fespaco reste un événement majeur pour les cinéastes africains:
«A pied, à vélo, à mobylette ou en voiture, en gilet sapeur ou avec une glacière sur la tête… A Ouagadougou, ce samedi 23 février, tous les chemins menaient au stade du 4-Août», commente ainsi RFI.
Outre la thématique des femmes, le Gabon est également à l’honneur de ce festival.
Lu sur Le Faso, l’Express, RFI
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