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Le grand ménage de Dakar n'est pas du goût de tout le monde
Dakar fait peau neuve. La capitale sénégalaise a démarré, le 5 février 2012, les opérations de désengorgement des voies publiques et de déguerpissement des marchands ambulants.
L’opération qui vise tout le département de Dakar est destinée à débarrasser la ville des objets encombrants qui la polluent, indique Sudonline. Désormais, l’image de «Dakar comme une ville qui étouffe» ne sera plus qu’un vieux souvenir.
C'est donc le grand ménage à Dakar. Caterpillars, camions plateaux et autres grues débarrassent les grandes artères et autres avenues de la capitale des objets installés anarchiquement sur la chaussée.
Dans un reportage de Pressafrik, les commerçants expliquent qu’ils n’ont
pas été avertis de la mesure. Remontés
à bloc, ils promettent de rendre la monnaie de la pièce au président Macky Sall
et au maire de la ville de Dakar, Khalifa Sall.
«Ils ne paient rien pour attendre. 2014 (date des élections locales, Ndlr) n’est plus loin. Nous allons leur faire payer ces actes. Ils vont tous partir aux prochaines élections», promettent-ils.
Même si certains adhèrent à la cause, ils récusent la méthode utilisée par les autorités de la ville pour désencombrer Dakar. Si d’aucuns veulent patienter jusqu’aux prochaines élections pour sanctionner les autorités, d’autres comptent mener une guerre ouverte au gouvernement de Macky Sall, en revenant sur les lieux dont ils ont été chassés, relève le site Xamle.net.
Pourtant
Ibrahima Sakho, préfet de la ville a assuré que les intéressés «ont été sommés à plusieurs reprises depuis
plusieurs mois de quitter les lieux, mais c’est toujours par la force publique
qu’ils sont contraints à libérer la voie publique».
Le préfet de la
ville a expliqué que cette opération relève juste d’un «souci de rendre [la]
capitale accueillante et conviviale», précisant toutefois que tous ces tabliers
bénéficieront d’un «traitement assez
particulier et de mesures d’insertion sociale» de la part de l’Etat.
En 2007, des opérations de désencombrement de la ville avaient soulevé l'ire des marchands ambulants qui avaient mis le feu à la ville.
Lu sur Sudonline, Pressafrik, Xamle
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