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Deux ans de prison pour le fondateur de l’Arche de Zoé et sa compagne

La nouvelle n’a pas soulevé d’émoi dans les médias tchadiens, ni sud-africains —Eric Breteau et Emilie Lelouch s’étaient installés en Afrique du Sud pour échapper au procès en France.

Le fondateur de l’Arche de Zoé, Eric Bruteau, et sa compagne ont été condamnés chacun à trois ans de prison, dont un an avec sursis pour escroquerie, exercice illicite de l’activité d’intermédiaire pour l’adoption et aide à l’entrée ou au séjour de mineurs en situation irrégulière.  

Eric Breteau et Emilie Lelouch, qui se trouvaient jusque-là en Afrique du Sud et n'avaient pas assisté à leur procès, qui s'était déroulé du 3 au 12 décembre, étaient présents ce mardi devant tribunal correctionnel de Paris pour entendre ce délibéré, au terme duquel ils ont été arrêtés, rapporte la BBC.

Les deux animateurs de l'organisation caritative ont également été condamnés à payer chacun une amende de 50.000 euros et à l'interdiction définitive d'exercer toute profession d'accueil, d'hébergement ou de placement de mineurs.

L'Arche de Zoé, poursuivie en tant que personne morale, a été condamnée à une amende de 100.000 euros, et sa dissolution a été prononcée.

Ils avaient été arrêtés en octobre 2007 au Tchad alors qu'ils s'apprêtaient à emmener en France 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour, une région du Soudan, mais dont la plupart étaient de nationalité tchadienne et n'étaient pas orphelins, selon des associations.

La justice française avait revanche refusé la demande de compensation du Tchad dans cette affaire, note RFI. Les autorités de Ndjamena exigeaient une somme de 6,3 million à Philippe Winkelbert, l’un des quatre autres prévenus dans cette affaire —ils ont chacun écopé de six à un an de prison avec sursis.

Eric Breteau et Emilie Lelouch ont décidé de faire appel dans cette affaire.

Lu sur BBC