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Le ras-le-bol des Egyptiennes contre le harcèlement sexuel
Donner une résonance internationale au combat contre le
harcèlement sexuel en Egypte. C’est le pari lancé par le mouvement féministe
The uprising of women in the arab world. Une trentaine de manifestations sont organisées devant les ambassades d’Egypte,
mardi 12 février 2013, de l’Australie à la Thaïlande, pour dénoncer les
agressions sexuelles contre les femmes dans les rues d’Egypte, principalement
au Caire.
Le 25 Janvier 2013, dix-neuf cas de harcèlement sexuel ont été signalés au groupe Opération contre le harcèlement sexuel (OpAntiSH). Deux femmes, Yasmine et Hania, ont raconté sur le plateau de la chaîne égyptienne Al Nahar ce qu’elles avaient subi ce 25 janvier 2013, jour anniversaire du début de la révolution. Elles ont eu le courage de témoigner à visage découvert. Une première en Egypte.
Lundi 11 février, des membres du comité des droits de l’homme
de la chambre haute du Parlement, ont explicitement condamné les femmes qui se
rendaient sur la place Tahrir.
«Les femmes ne devraient pas se mêler aux hommes lors des
manifestations», a déclaré Reda Al-Hefnawy, membre du parti Liberté et et Justice.
«Une femme qui rejoint les protestations et les voyous doit
elle-même se protéger avant de demander une protection au ministère de
l'Intérieur», renchérit Adel Afifi, par
ailleurs membre du parti salafiste Al-Asala.
Des positions vivement condamnées par les associations de
défense des droits des femmes.
«On accuse la victime au lieu de l’auteur du crime,
s’insurge Farah Barqawi, co-fondatrice du mouvement The uprising of
women in the arab world. On
attaque sa réputation, on fouille dans sa vie personnelle et on l’oblige à
passer des tests de virginité. Il y a même des personnes qui, avant d’aider la
victime au moment de l’agression, lui demandent si elle est vierge ou
pas!» Lu sur Daily News EgyptA lire aussiDes bodygards au secours des Egyptiennes