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Au Ghana, travailler moins pour enterrer plus
Pour Yahya Jammeh, moins on en fait mieux on se porte. Le président gambien ne serait en effet pas contre instaurer une semaine de quatre jours ouvrés. Yahya insiste: plus de prières, de détente et de temps consacré à l’agriculture ferait le plus grand bien aux Gambiens.
Mais ne prenons pas trop vite le président aux multiples chapeaux (politicien, religieux, guérisseur) pour un fainéant. Si la semaine de quatre jours passe en Gambie, les jours ouvrés eux rallongeront. Une journée de travail type commencera à 8h pour se finir à 18h, soit 40 heures de travail hebdomadaire.
L’idée de Yahia Jammeh fait en tout cas des émules, et la journaliste ghanéenne de la BBC Elizabeth Ohene se demande s’il ne faut pas l’appliquer au Ghana.
«En vérité, les fonctionnaires du pays trouvent déjà le moyen de ne faire que des semaines de quatre jours lorsqu’ils le veulent», ironise la journaliste de la BBC.
Les Ghanéens auraient selon elle bien besoin d’un remaniement de leur calendrier hebdomadaire, pour la simple raison qu’il leur faut plus de jours de libre pour organiser leurs funérailles.
Le pays ouest-africain est célèbre pour ses cérémonies funéraires grandioses, ses cercueils sculptés en forme d’avion, de chaussure, d'éléphant… etc. Au Ghana, la mort est une tradition et un commerce qui demande beaucoup de temps et d’argent.
«La plupart d’entre nous passons nos week-end à courir à différents endroits du pays pour des funérailles. Les funérailles sont même la première cause de tourisme à l’intérieur du pays» argumente-t-elle.
La journaliste ghanéenne propose donc de ne pas travailler le vendredi, jour durant lequel le corps des mort est transporté de la morgue vers le village d’origine. Une première partie de cérémonie à ne pas manquer donc, même lorsque l’on a un emploi à temps plein.
Lu sur BBC
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