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RDC - L'ONU veut envoyer une force d'intervention contre le M23
Après des mois de conflit, la situation de crise dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) est peut-être en train de se dénouer, selon Media Congo.
Après des mois de conflits entre les troupes gouvernementales et les rebelles du M23, l’ONU a annoncé vouloir mettre en place une «unité d’intervention» rapide d’environ 2.000 soldats africains pour se débarrasser des groupes armés qui sèment le désordre dans la RDC, ont affirmé des responsables de l'ONU le 7 février.
La veille à New-York, le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, avait l’espoir que l’accord-cadre sur la paix dans l’Est de la RDC serait signé au cours des prochaines semaines, rapporte Radio Okapi.
Cet accord qui devrait être signé le 28 janvier dernier à Addis-Abeba prévoit que les pays de la région seraient tenus de respecter chacun la souveraineté de ses voisins et de renforcer la coopération régionale en vue de résoudre les questions sécuritaires. Il interdit aussi à ces pays de soutenir des groupes armés et vise à mettre fin à l’impunité des criminels de guerre.
Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, va donc recommander au Conseil de sécurité d'approuver l'envoi en République démocratique du Congo (RDC) d'une brigade chargée de barrer la route aux rebelles du M23 et à d'autres mouvements armés.
Cette force s’ajoutera aux autres brigades de la Monusco, qui en compte déjà trois (Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri), avait expliqué le conseiller militaire du secrétaire général des Nations unies, le général Babacar Gaye, lors de son séjour à Kinshasa le 13 janvier.
«Ce n'est pas seulement du maintien de la paix, c'est de la mise en œuvre de la paix. C'est une posture bien plus vigoureuse», a dit un responsable onusien ayant requis l'anonymat, au sujet de l'éventuelle future brigade d'intervention.
Il a ajouté qu'elle pourrait être déployée sur le terrain dans un délai de trois mois après un éventuel feu vert du Conseil de Sécurité.
En parallèle, le mouvement rebelle du M23 est actuellement en pourparlers avec le gouvernement congolais à Kampala, sous l’égide de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL). Un premier accord a été signé le 6 février (voir ci-dessous).
#RDC #Kampala Voici le document signé aujourd'hui par le #M23 et le gvt congolais à propos des accords du 23 mars 2009. twitter.com/afrikarabia/st…
— Christophe RIGAUD (@afrikarabia) 6 février 2013
Lu sur Radio Okapi, Media Congo
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