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Le Mali préoccupe le monde musulman

Cinq ans après l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) au Sénégal, le président sénégalais Macky Sall a passé le relais à son homologue égyptien, Mohamed Morsi. 26 chefs d’Etats sont réunis au Caire en Egypte pour discuter des «nouveaux défis et opportunités croissantes dans le monde musulman», thème de cette 12e édition du sommet islamique les 6 et 7 février.

La situation au Mali est au cœur des préoccupations du monde musulman, rapporte l’Agence de Presse Sénégalaise (APS).

Dans son allocution d’ouverture, Mohamed Morsi, président en exercice du sommet a fait à un plaidoyer appuyé pour susciter un élan de solidarité islamique en faveur du Mali, membre de l’OCI. Il s’est dit inquiet pour ce pays. «Il a réaffirmé le soutien de l'Egypte à l'unité territoriale du Mali et à la sécurité de ses habitants», rapporte Afriquinfos.

Plus généralement, le président a appelé à «la mise en place d'un dispositif pour résoudre les conflits et gérer toutes les crises rencontrées par les Etats islamiques de manière pacifique».

Car, souligne-t-il «l’extrémisme et l’islamophobie» sont aujourd’hui des défis majeurs pour le monde musulman, indique Afriquinfos.

Selon un projet de résolution, les membres de l'OCI soutiennent «l'intégrité territoriale du Mali» et dénoncent «les agressions des groupes armés contre les civils et des sites archéologiques» dans le nord du Mali, rapporte le quotidien français Libération qui rappelle que «jusqu'ici divisés sur l'intervention militaire française pour en chasser les islamistes radicaux».

Pour sa part, le président sortant, Macky Sall a évoqué les défis du terrorisme et l’urgence à y faire face. Il a appelé à «l’unité du monde musulman» et a réitéré le «message islamique basé sur des valeurs de tolérance».

Entre autres thèmes, l’OCI s’est également intéressé sur le sort des victimes de la guerre en Syrie, en Palestine, en Somalie et en Afghanistan. Les membres du sommet ont plaidé pour la restauration d’un Etat palestinien.

Les chefs d’Etat et de gouvernement musulmans ont également évoqué des questions d’ordre économique. Le chef de l’Etat sénégalais, désigné comme responsable pour le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) par l’Union Africaine, a appelé ses pairs à renforcer la coopération économique et à aller au-delà de l’aide publique pour soutenir les investissements dans le secteur productif des pays membres de l’organisation. Prévu à 10 milliards de dollars, le Fonds de solidarité islamique a à peine atteint 1,3 milliard de dollars.

Lu sur APS, Afriquinfos

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