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La femme libyenne, un animal politique en puissance

De son vivant, Kadhafi se targuait souvent de prendre fait et cause pour les femmes, notamment au travers de ses programmes d’éducation.

«Mais pour de nombreuses Libyennes, tout ça n’était que de la théorie», souligne RFI, qui consacre un article à la montée des femmes dans l’arène politique.

Les premières élections libres tenues en Libye, en juillet 2012, ont permis à environ trente femmes d’être élues membres du Parlement. Entrées dans la course parlementaire à la faveur d'une nouvelle loi qui oblige les partis politiques à présenter au moins autant de candidates que de candidats, ces élues représentent beaucoup pour les Libyennes.

Leur élection a inspiré d’autres femmes à se lancer dans une carrière politique, ajoute RFI, qui est allé à la rencontre de certaines d’entre elles à Tripoli et à Zawiyah, ville située à 50 kilomètres de la capitale.

Alaa Murabit est la présidente de l’association The Voice of Libyan Women qui s’attèle à donner aux femmes les outils leur permettant de prendre des décisions pour elles-mêmes et pour leur communauté. Entre cours d’anglais et discussions politiques, son centre ne lésine sur rien pour transformer les Libyennes en bêtes de politique.

Pour Alaa Murabit d’ailleurs, la condition des femmes s’est déjà améliorée, et la montée des islamistes n’est pas forcément antinomique avec le respect des droits des femmes:

«Si vous parlez avec une femme libyenne, elle vous dira qu’elle adhère totalement aux préceptes de sa religion et qu’elle trouve ses droits au sein de cette religion… Nous devons nous rééduquer avant de mieux connaître les droits que l’islam offre aux femmes», explique-t-elle sans langue de bois.

Lu sur RFI

 

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