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La BD algérienne fait sa révolution

Tuée dans l'œuf pendant la guerre civile des années 1990, la BD alégrienne revient en force. En Algérie, plusieurs maisons d’édition dédiées uniquement au 9e art ont vu le jour ces dernières années.

En France, le festival d ela bande dessinée d’Angoulême (sud-ouest de la France), qui fête ses 40 ans, lui consacre une ambitieuse exposition.

France 24 revient pour l’occasion sur l’histoire algérienne de cet art dont l’origine date de l’indépendance du pays.

Un histoire bouleversée par la guerre civile et les années noires. Dès 1992, les dessinateurs sont une des nombreuses victimes du conflit qui ensanglante l’Algérie.

Brahim Guerroui, dessinateur et scénariste égorgé et jeté de son immeuble, le caricaturiste et journaliste Saïd Mekbel abattu de deux balles, le dessinateur Dorbane mort dans l’explosion d’une voiture piégé…les auteurs de bd algérienne doivent s’exiler pour échapper à la longue litanie des exécutions.

Il faudra attendre les années 2000, avec la création du premier festival de BD du pays, pour voir renaître la création nationale. Au fil des années, le festival prend de l’envergure jusqu’à l'obtention d'un partenariat avec le festival d’Angoulême.

Aujourd’hui, il y a foule au portillon. L’édition 2012 du festival s’est tenue malgré l’annonce de fermeture liée à la mort de l’ancien président Chadli Bendjedid: les fidèles qui s’était déplacés ne pouvaient être contenus.

«Impertinente et avide de créativité, la nouvelle génération d’auteurs algériens —majoritairement constituée de femmes— se laisse tenter par le manga ou les récits autobiographiques pour se révéler autrement que ses mentors des années 1980», explique France 2.

                     Capture écran d'une planche de bd signée Sofiane Belaskri

Lu sur France 24

 

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