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Ces pays d'Afrique précurseurs du «mariage pour tous»

Le saviez-vous? Que l’Afrique était précurseur de l’homoparentalité. 

Si en France le débat sur le mariage pour tous ou le droit à l'homoparentalité soulève la polémique, en Afrique, il y a des tribus bien avancées où ces droits sont reconnus et acceptés depuis belle lurette, explique Afrik.com.

C’est le cas du Kenya et de la Tanzanie où la tradition du mariage entre femmes perdure chez les Kikuyus, les Massaïs, les Kisiis, les Luos ou encore les Kambas. Dans ces ethnies, les femmes riches et âgées qui n’ont pas pu avoir d’enfants sont autorisées à épouser une jeune femme.

Une manière de leur permettre d’assurer leur descendance. C’est à la femme âgée de choisir l’amant de la jeune fille. Et l’enfant qui naîtra de l’union sera éduquée par les deux mamans. Toutefois, il y ait des cas où l’enfant peut porter le nom du père.

 «Cette tradition s’applique aux femmes célibataires, veuves, stériles ou qui n’ont pas pu avoir d’enfant. Elles recherchent une femme seule, plus jeune, qui a des enfants ou est en âge d’en avoir. Une fois trouvée, elles font leur demande aux anciens qui fixeront le montant de la dot. Elle peut être payée en nature ou en argent», expliquait Geoffrey Onsombi, pasteur, dans un reportage d’Afrik.com.

Dans ces relations, les deux parties sont gagnant-gagnant. Car, dans le cas où la femme âgée décède, la jeune femme hérite de toute sa fortune. D’autre part, cette tradition permet également à des femmes qui ne souhaitent pas vieillir aux côtés d’un homme de vivre entre elles.

Et s’il arrive que les deux épouses souhaitent se séparer se sera aux conseils traditionnels de trancher. Seul bémol, les relations sexuelles ne sont pas permises dans ces unions.

Reste que contrairement aux idées reçues, l’homosexualité n'est pas héritée de l’Occident. Les relations homosexuelles existent depuis longtemps en Afrique et sont acceptées dans certaines ethnies.

Lu sur Afrik.com 

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