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Afrique du Sud - Le quartier coupe-gorge de Johannesburg renaît de ses cendres

Situé au cœur de la capitale économique d'Afrique du Sud, le district d’Hillbrow à Johannesburg a suivi un destin singulier: c’est un peu comme si le quartier financier de la City à Londres se tranformait en ghetto urbain. 

Hillbrow est parsemé de gratte-ciels, dans lequels vivaient avant la fin de l’apartheid des familles blanches bourgeoises. Les Sud-Africains noirs n'avaient pas le droit de s'y installer puisque le régime raciste imposait une ségrégation géographique. 

Avec la fin de l’apartheid, ce quartier de «Joburg» avait été délaissé par les Sud-Africains blancs, notamment en raison de la criminalité de plus en plus prégnante. Depuis, s'y sont installés les habitants les plus marginaux et les plus pauvres de l’Afrique du Sud urbaine.

A l'entrée d'Hillbrow, il y a Ponte City, un immeuble mythique du quartier où l’on avait même un temps pensé accueillir une pente de ski artificielle.

«La tour Ponte City, un peu comme tout le reste à Hillbrow, a été laissé à l’abandon. Hillbrow est devenu un bidonville rempli d’immigrants pauvres qui pouvaient enfin aller chercher du travail en ville. Ponte City s’est tranformé en tour des gangsters et des dealers», explique The Economist.

La dégradation de Ponte City a atteint des sommets: il y a quelques années l’équivalent de cinq étages du bâtiment étaient remplis de déchets.

Mais Johannesburg est aujourd’hui en pleine renaissance. Même Hillbrow, le quartier où plus personne ne voulait mettre les pieds, commence une lente mutation.

Ponte City est redevenu attractif pour des classes moyennes à la recherche d’appartements de haut standing. Malgré tout, le bâtiment «ne vas pas être immaculé en une nuit, et ses résidents doivent toujours esquiver les tonnes de couches sales lancées» des autres tours environnantes, ironise The Economist.

Lu sur The Economist

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