SlateAfrique

mis à jour le

Tombouctou pleure la perte de ses précieux manuscrits anciens

Tombouctou libérée et soulagée mais,Tombouctou pleure. Le trésor culturel de la cité aux 333 saints est partie en fumée. Ce sont des manuscrits historiques et culturels, d’une valeur inestimable que les islamistes ont brûlés et volés dans leur fuite précipitée le 28 janvier.  

Ils ont mis le feu aux précieux manuscrits anciens conservés dans la bibliothèque et dont certains dataient du XIIe siècle, rapporte France TV.

A Tombouctou, les gens n’ont plus que leurs yeux pour pleurer devant le désastre commis la bibliothèque de manuscrits islamiques qui est l’une des plus importantes au monde.

Dans la cour de l'Institut des hautes études et de recherches islamiques Ahmed Baba, sur la place Sankoré, «le sol est jonché de cendres et ne subsistent de l'autodafé que quelques rares fragments de manuscrits, leurs couvertures en cuir finement décorées noircies par le feu, et  les casiers de carton dans lesquels ils étaient rangés», décrit le reportage de France Tv.

Les manuscrits  de Tombouctou  représentent un véritable trésor culturel, remontant à l'époque où la cité mythique a été la capitale intellectuelle et spirituelle de l'islam en Afrique aux XVe et XVIe siècles.

«Ils ont brûlé tout ce qui restait ici. Et ils en ont volé aussi, ils ont chargé un camion avec une bâche», raconte tristement le gardien des lieux Litni Dicko.

Car il faut rappeler que les manuscrits de Tombouctou ont une valeur marchande très importante également. 
 
L'Unesco s'est dit «horrifiée» par ces agissements tout en s'employant à établir l'ampleur précise des dégâts commis à l'institut.  

Le nombre exact des manuscrits  brûlés n'est pas connu. Mais entre 60.000 et 100.000 manuscrits étaient conservés dans ce lieu, a souligné le ministre de la Culture malien.   

Une partie d'entre eux ont pu être mis à l'abri, avant la prise de la ville par les islamistes le 1er avril 2012, selon Litni Dicko, même s'il ignore la proportion de documents sauvée. 

Le maire de Tombouctou, Halley Ousmane, réfugié à Bamako, a évoqué «un véritable crime culturel».

Lu sur FranceTv 

A lire aussi

Au Mali, c'est la culture africaine que l'on assassine

Comment des islamistes peuvent-ils détruire des mosquées?

Le dangereux mirage du Sahelistan