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Kenya - Pour les élections, la classe politique est mise sur écoute policière

La classe politique de Nairobi est sur écoute. Mais pas de Watergate en vue. Ni de scandale. Non, la police kényane a formé plus de 1.000 officiers pour enregistrer les discours des candidats à l’élection présidentielle du 4 mars 2013, rapporte le quotidien kényan The Star.

L’objectif? Dissuader les orateurs de prêcher la haine et d'appeler à la violence contre les autres candidats et leurs partisans. Au Kenya, la cicatrice des violences post-électorales de 2008, qui avaient fait plusieurs centaines de morts et déchirées le pays en deux, est encore ouverte et personne ne veut revivre ce scénario en mars prochain.

«Au total, nous avons entraîné 1.200 officiers. Nous avons augmenté nos capacités de mise en application de la loi pour combattre les discours de haine», explique Robert Mabera de la Commission d’intégration et de la cohésion nationale (NCIC) dans les colonnes de The Star.

Pour ce membre de la NCIC, il sera ainsi plus facile de combattre les appels à la haine raciale devant la justice en utilisant ces enregistreurs.

«Les dictaphones distribués sont de haute qualité et peuvent effectivement isolés les voix des suspects ce qui devrait permettre d’apporter des preuves tangibles devant la cour de justice pour entamer des poursuites», ajoute Robert Mabera.    

Les officiers de police ont également appris à mener des investigations pour croiser leurs sources en cas d’accusations de haine raciale. La plupart d’entre-deux se sont dit en tout cas satisfait de cette formation qui pourrait bien dissuader certains politiciens de pousser les leurs à la violence.

Lu sur The Star

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