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Mali - L'intervention militaire française aurait commencé par une «bavure»

Loin des caméras et des objectifs —les médias toujours cantonnés à Bamako et à Ségou à plusieurs centaines de kilomètres de la ligne des opérations des armées françaises et maliennes face aux islamistes— les troupes françaises auraient commis leur première bavure sur le sol malien au tout début de l'opération Serval.

Selon le quotidien anglais The Independent, qui rapporte cette information dans ses colonnes le 28 janvier, 12 civils auraient ainsi péri à la suite d’un raid aérien sur la ville de Konna, au centre du pays, lors du premier jour de l'intervention de la France au Mali.

Un père de famille rapporte notamment que lors des combats entre les forces françaises, qui sont intervenues pour repousser les islamistes de Konna et stopper leur route vers Bamako, sa maison a été bombardée par un hélicoptère. Sa femme est décédée lors de l’assaut comme trois enfants d’une famille voisine.

En revanche, l’enfant unique d’Amadou Jallo a survécu au drame.

«Je remercie Allah que mon fils soit toujours vivant. C’est un incroyable miracle qu’il ne soit pas même blessé», s’est-il exclamé.

Cette «bavure» —ou victimes collatérales dans le jargon militaire— de l’armée française aurait eu lieu il y a près de deux semaines mais ces témoignages ont été recueillis dimanche 27 janvier alors que l’accès à la ville de Konna a pour la première fois été ouvert aux reporters étrangers, raconte le quotidien britannique

Lu sur The Independent

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