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Tombouctou outragée, brisée, martyrisée, mais Tombouctou libérée!

Les islamistes commencent à déserter les villes du Nord-Mali.

Après Gao, les soldats français et maliens ont pris le contrôle de la ville de Tombouctou, symbole de la poussée des groupes djihadistes, rapporte RFI.

Les soldats français et maliens contrôlent désormais les accès de l’aéroport de la ville, située à 6 kilomètres du centre de Tombouctou. Mais avant de quitter la ville, les islamistes n’ont pas manqué de mettre à sac la ville. 

Des témoins indiquent que les djihadistes ont brûlé plusieurs bâtiments et se sont attaqués aux habitants de la région.

La libération de Tombouctou a été déclenchée aux premières heures de ce 28 janvier, après deux jours d’avancées depuis Léré, commune de la région de Tombouctou, devenu cité fantôme, décrit un reportage de L’Express.

Tombouctou est plongée dans une longue nuit noire. L’électricité et le téléphone y sont coupés. La ville libérée du joug des islamistes est coupée du monde.

Mais la chasse aux islamistes est loin d’être terminée. Kidal, serait-elle la prochaine étape des forces militaires maliennes et françaises, s’interroge Europe1.

Selon une source de sécurité malienne citée par Europe1, les principaux responsables des groupes islamistes armés, Iyad Ag Ghaly, chef d'Ansar Dine, et l'Algérien Abou Zeid, l'un des émirs d'Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), se sont réfugiés dans les montagnes de Kidal où des positions islamistes ont été bombardées le 26 janvier par des avions français.

Mais pour bon nombre d’observateurs, la partie est loin d’être terminée.  

«Le plus dur reste à faire», note Antoine Glaser, spécialiste de l’Afrique. Car explique Le FIgaro, les islamistes comptent dans la région de Kidal de nombreux soutiens dans la population.

Un atout majeur qui pourrait leur permettre d’imposer un combat différent et de mener des attentats terroristes.

Lu sur RFI, L’Express, Europe1, Figaro

 

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