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«Chers hommes, les femmes prennent le dessus»

La «crise du genre masculin» intéresse au-delà des frontières occidentales. Mahmoud Salem, un journaliste égyptien, confie s’être intéressé aux débats qui entourent cette question. Il en comprend la logique: les hommes sont en train d’être dépassés par les femmes. Elles s’en sortent mieux à l’école, atteignent des postes de directions…

Et en Egypte, pays où la rue appartient aux hommes, qu’en est-il ? Pour le journaliste, les Egyptiennes surpassent les hommes dans beaucoup de domaines.  

A l’école, à l’université, les meilleurs élèves sont majoritairement des filles. Les femmes travaillent, font nourrir leurs familles.

« Pendant la révolution, les femmes étaient en première ligne», rappelle dailynewsegypt.

L’homme n’est plus le seul gagne pain de la famille.Les femmes qui réussissent très bien dans la société égyptienne parlent ouvertement et regrettent même la disparition de "l'homme en or".

Ce pouvoir exercé par les femmes, les hommes ne veulent pas le reconnaître. Ils refusent de regarder la situation en face et s’accrochent à une autorité entièrement fondée sur la spiritualité et la religion, analyse le journaliste.  

« En réalité, la violence et la religion sont devenus leur seule arme», poursuit-il.

Notamment dans la rue. «Les agressions sexuelles ont lieu dans la rue, où les hommes cherchent à affirmer leur domination et leur force», écrit Mahmoud Salem.

Quand la dernière Constitution insiste sur la place de la femme au foyer, quand les prédicateurs salafistes vantent les mariages des jeunes femmes, ce seraient donc des actes de déséspoir d’un genre qui perd sa position dominante.

« Chers hommes, les femmes prennent le dessus», conclut-il.  

Lu sur Daily News Egypt

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