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Pourquoi le Maroc a ouvert son espace aérien aux Rafale français

Les 12 et 13 janvier, les premiers Rafale français à arriver au Mali ont contourné l’Algérie par le Maroc.

«Une aubaine sur le plan diplomatique» pour le royaume chérifien, analyse Abderrahim Kader, chercheur associé à l’Institut français de Relations Internationales et Stratégiques (Iris). Pour le chercheur, le soutien du royaume à la France cache des intérêts stratégiques, relève Yabiladi.

Pour la France, le soutien actif du Maroc à l'intervention française au Mali contre les djihadistes se paie par un soutien toujours plus fort et répété au royaume.

A en croire le site marocain, un nouvel accord de pêche, plus avantageux pour le Maroc sera bientôt ficelé entre l’Union Européenne et le royaume chérifien. Si on en croit le spécialiste:

«Il y a fort à parier que l'Algérie n’aurait pas accepté de céder à propos son espace aérien si François Hollande n’était pas venu en priorité en Algérie, en visite officielle, le 18 décembre 2012».

Le chercheur va plus loin et explique malgré le refus de l’Algérie d’intervenir dans le conflit malien, le président Bouteflika a tout de même accepté que les Rafale français traversent son espace aérien en contrepartie du soutien du président François Hollande pour la prochaine présidentielle algérienne. 

Malgré cet accord les avions français sont passés finalement par le Maroc. Abderrahim Kader s’interroge et pense savoir que l’armée française n’a simplement pas souhaité survoler avant les bombardements les villes tenues par les djihadistes. Autre hypothèse soulevée par le spécialiste des relations internationales:

 «La maladresse de Laurent Fabius annonçant l’accord de l’Algérie pour la traverser de son espace aérien a été totale. Il est possible que François Hollande n’ait pas voulu que les tensions dans l’opinion publique engendré par ce survol ne se retourne contre son nouvel allié Abdelaziz Bouteflika».

Lu sur Yabiladi

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