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Blaise Compaoré et Iyad Ag Ghali, grands perdants de l'intervention militaire au Mali
Entre Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso, et Iyad Ag Ghali, leader du mouvement Ansar Dine qui participe à l'occupation du nord du Mali, le téléphone rouge fonctionne à plein régime, selon l’hebdomadaire Les Afriques. C’est que ces deux hommes d’influences au Sahel qui étaient contre une intervention militaire au Mali, échangent beaucoup pour tenter de ne pas être marginalisés dans cette crise.
Ag Ghali, qui est une pièce maîtresse de Blaise Compaoré dans le «no man’s land» sahélien, n’est plus sur le terrain. Le Mollah de Kidal, 54 ans, patriarche respecté, à la fois craint et adulé par la communauté touareg des Ifoghas où sa voix est prépondérante, vit dans une suite de luxe du 11ème étage de l'hôtel Laico. Il y reçoit de nombreux dignitaires de la région.
«Toutefois, depuis l'arrivée des djihadistes, les Fous de Dieu, qui sont passés à la vitesse supérieure dans leur projet absolutiste d'instauration de la charia (loi islamique), Iyad Ag Ghali apparaît de plus en plus isolé du jeu», écrit Les Afriques.
Blaise Compaoré ne peut donc plus s’appuyer sur sa pièce maîtresse dans le Nord-Mali. Les deux hommes impuissants face à la machine militaire mise en branle par la communauté internationale ont-ils perdu la guerre diplomatique d'avance?
Lu sur Les Afriques
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