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Mali - La double menace qui inquiète la France

Au Mali, deux hypothèses inquiètent de plus en plus le ministère français de la Défense, relève Jean-Dominique Merchet, auteur du blog Secret défense de l'hebdomadaire Marianne. 

Les exactions de l'armée malienne visant les civils au nord et la riposte "asymétrique" des djihadistes à l'Opération Serval sont au coeur des préoccupations du ministère. 

Pour les exactions, l'alerte avait déjà été sonnée dès novembre par un haut-gradé français, rapporte L'Express

A propos des forces «régulières» maliennes: «Il s'agira certes de les encadrer, mais aussi d'enrayer leur appétit de revanche et son habituel cortège de massacres locaux», analysait-il alors.

La menace semble limitée du fait de l'encadrement de ces troupes par l'armée française. Toutefois, elle est loin d'être écartée, prévient Jean-Dominique Merchet. Des milices ou «groupes informels» peuvent tout à fait se constituer en marge de cette supervision.

Les victimes? Des civils touareg et arabes, souvent assimilés aux islamistes par les populations du sud. Selon l'Express, le risque de persécutions culmine au moment où une zone vient d'être libérée, comme le démontre l'exemple de Sévaré, où se sont déployées les forces française et malienne.

L'universitaire Moussa Ag Assarid, un ancien du Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA) a même déclaré qu'il voyait un «génocide poindre à l'horizon»

Quant à la contre-offensive djihadiste, là, il faut s'attendre à tout prévient Jean-Dominique Merchet:

«Des actions de guerilla? Des attentats à Bamako? Des sites piégés dans les zones reprises? Des embuscades le long des voies logitisques? Tout est possible».

L'absence d'une ligne de front claire dans un secteur aussi vaste et complexe que le Mali ne simplifie pas le problème.

Malgré les inquiétudes, le ministère de la Défense français reste optimiste, relève Secret Défense. En effet, le nombre total de 3.300 soldats annoncé avant les combats devrait être largement dépassé selon le ministère.

Lu sur Secret défenseL'Express

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