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CAN 2013 - Le printemps arabe a fait du bien au football nord-africain
En Afrique, peut-être un peu plus qu’ailleurs, la politique n’est jamais très loin du football.
La preuve? Le printemps arabe a eu des conséquences significatives sur les résultats des sélections nationales des pays d’Afrique du Nord, plus ou moins touchés par le mouvement (Libye, Tunisie, Algérie, Soudan, Egypte, Maroc).
Selon le site Football Speak, cinq de ces nations —l'Egypte fait exception— ont vu leurs performances grimpé en flèche à partir de 2011.
Ainsi, avant les révolutions arabes, en 2010, les sélections d’Afrique du Nord jouèrent 60 matches avec un taux de victoire de 33%, contre 45% de victoires sur 53 rencontres entre la mi-2011 et début 2012.
La Libye ou le Soudan se sont ainsi qualifiés pour la CAN 2012, une performance que les deux sélections n’avaient pas réalisée depuis longtemps (même si elles n’ont pas réédité leur exploit pour la CAN 2013).
Comment expliquer cette évolution des performances? La plupart des joueurs des équipes concernées ont invoqué un lien entre les révolutions et leur mentalité sur le terrain.
Pour le défenseur tunisien Khalil Chammam, «une chose positive des révolutions était que malgré les souffrances endurées, ces changements et les difficultés nous ont renforcé mentalement et physiquement.»
Du côté des Libyens, l’aspect patriotique est mis en avant.
«Nous ne jouions pas seulement pour gagner, mais aussi pour un nouveau gouvernement et un nouveau pays», résume le Brésilien Marcos Paqueta, coach des Chevaliers de la Méditerranée lors de la dernière CAN.
Mais ces effets seront-ils durables? Réponse le 10 février à Johannesburg pour la finale de la Coupe d’Afrique des nations 2013. En attendant, Tunisie et Algérie s’affrontent le 22 janvier à 19 heures dans le derby du Maghreb.
Lu sur Football Speak, Play Game
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