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Côte d'Ivoire - La descente aux enfers de Charles Blé Goudé (VIDEO)

Après près de deux ans de cavale, Charles Blé Goudé est finalement tombé aux mains de la justice le 17 janvier. Arrêté au Ghana par Interpol, il a été extradé le 18 janvier en Côte d’Ivoire.

C’est à travers un communiqué lu dans le journal officiel que les autorités ivoiriennes ont fait part de l’inculpation de l’ancien leader des Jeunes patriotes pro-Gbagbo, informe Abidjan.net.

Il a été présenté à un juge d’instruction au palais de justice d’Abidjan-Plateau, en présence de cinq de ses conseils. A la suite de son audition, Charles Blé Goudé a été inculpé et placé sous mandat de dépôt. Il est accusé «d’atteinte à la sûreté de l’Etat, d’assassinats, de crimes et vols de deniers publics en réunion».  

Il est actuellement détenu dans un endroit secret que même ses avocats ignorent, indique RFI. Les autorités ivoiriennes qui voulaient jouer la carte de la discrétion ont néanmoins permis la présence de caméra à l’arrivée de Blé Goudé au tribunal. Il est apparu menotté et cette vidéo a été diffusée sur la chaine de télévision nationale (RTI).

Dans les prochains jours, il sera à nouveau devant le juge pour répondre des accusations dont il fait l’objet.

Pour dit-il donner davantage de chance au dialogue et à la réconciliation nationale, le Front populaire ivoirien (FPI), parti de l’ex-président Gbagbo, a exigé la libération immédiate de Blé Goudé, souligne Afriquinfos.

Surnommé Blé la machette ou le Buffle, Charles Blé Goudé qui s’était autoproclamé «général de la rue» a dirigé durant l’ère Gbagbo les Jeunes patriotes, responsables de violences, de haine et de barbarie durant la crise postélectorale. 

En 2006, Charles Blé Goudé avait déjà été condamné par l’Organisation des Nation Unies (ONU) avec interdiction de voyager et gel de ses avoirs. Lors de l'arrestation de Laurent Gbagbo en avril 2011, il était activement recherché par les nouvelles autorités.

Au total ce sont près de 3.000 ivoiriens qui sont morts durant la crise postélectorale d’octobre 2010 à avril 2011.

Lu sur Abidjan.net, RFI, Afriquinfos

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