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L'Iran, autre fournisseur d'armes à l'Afrique

Un rapport publié par l'ONG britannique Conflict Armament Research, spécialisée dans la surveillance des flux d’armes légères, affirme que l'Iran a fourni des armes à quatre gouvernements africains —Soudan, Kenya, Guinée et Côte d’Ivoire.

Publié en décembre 2012, le rapport évoque également la diffusion de ces armes sur le marché noir du Soudan du Sud, de la République démocratique du Congo, du Niger et du Nigeria, explique Nouvelles d'Iran, un blog du site du quotidien Le Monde.

Pour Nouvelles d’Iran, rien de nouveau sous le soleil: la Gambie et le Nigeria avaient déjà accusé l’Iran en 2010 d’avoir tenté d’armer des groupes rebelles actifs sur le territoire de ces deux pays.

La Gambie avait alors suspendu ses relations diplomatiques avec l’Iran.

«Deux hommes présentés par les autorités nigérianes et des sources occidentales comme de hauts responsables de la branche spéciale des gardiens iraniens de la révolution, la force Al-Qods, dont le responsable de sa branche Afrique, avaient été impliqués dans ce trafic», apprend-on encore.

Des résolutions de l’ONU datant de 2007 interdisent à l'Iran d’exporter des armes.

Capture écran du rapport du Conflict Armament Research group

Si le trafic d’armes iraniennes à destination de pays africains a déjà été dénoncé, ce nouveau document démontre néanmoins l'ampleur toute nouvelle de ce trafic et l’associe à des périodes sombres de l’histoire récente de l’Afrique.

L’un des chercheurs du rapport (il travaillait alors pour Amnesty International) avait par exemple retrouvé des cartouches de provenance iranienne dans le stade de Conakry, où 150 manifestants avaient été massacrés, le 28 septembre 2009, par l’armée guinéenne aux ordres de la junte au pouvoir, à l'époque.

L'Iran aurait également tenté de profiter d'une destabilisation du Nigeria, géant pétrolier africain, en vendant des armes aux militants du Delta du Niger.

Lu sur le blog Nouvelles d'Iran