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Comment l'armée française traque les djihadistes

Les groupes islamistes reculent mais ne capitulent pas. Les frappes aériennes des militaires français se font de plus en plus intenses.

Les opérations qui ont débuté le 11 janvier ont conduit les groupes armés islamistes à quitter plusieurs grandes villes qu’ils occupaient dans la région, informe RFI.

L’armée française maintient la pression sur les islamistes et les bombardements qui ont atteint leurs bases arrières ont occasionné des pertes considérables avec la destruction de stocks d’armes, de camps d’entrainement et de leurs matériels.

L’armée française a réussi à reprendre la ville de Douenzta, la localité la plus avancée au sud tenue par les islamistes.

Mais les jeux ne sont pas encore faits. Les djihadistes ont lancé le 14 janvier une contre-offensive, annonce Le Figaro.

Ils ont réussi à prendre une petite commune du centre-ouest du pays, Diabali, située à quelques 400Km de la capitale, également frontalière avec la Mauritanie.

Sur le terrain, bien que les islamistes aient abandonné leurs fiefs dans le nord du Mali, comme à Gao, Tombouctou, Douentza, un porte-parole du groupe islamiste Ansar Dine évoquait un simple «retrait tactique».

La prise de Diabali par les troupes islamistes a poussé la Mauritanie à prendre les mesures nécessaires.

«Notre armée s'est redéployée le long des zones limitrophes des combats, en vue de mieux sécuriser notre pays et de boucler ses frontières», a indiqué une source officielle.

Les Mauritaniens ont augmenté leur surveillance aérienne de la zone. Les autorités françaises restent également vigilantes à la suite de la contre-offensive des islamistes. Elles ont demandé aux ressortissants français d’évacuer la ville de Ségou, à 80 Km de Diabali.

L'armée française a tenté de reprendre des mains des islamistes la ville de Diabali. Elle a mené des frappes dans la nuit du 14 au 15 janvier. Bilan: cinq morts du côté des islamistes et plusieurs blessés, informe l'AFP.

Au cinquième jour de l’opération Serval les quelques 750 soldats français déployés au Mali ont reçu le renfort d’autres soldats venus de la Côte d’Ivoire.

France 24 informe qu’une colonne de blindés français est arrivée à Bamako le 15 janvier. Les troupes ouest-africaines déployés par la Cédéao pourraient être sur le terrain dès la semaine suivante. D’autres soldats français devraient être encore mobilisés dans les prochains jours.

Lu sur RFI, Figaro, France 24, AFP

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