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Les dessous des révélations du New York Times sur Nafissatou
Le quotidien américain a décrit une jeune femme sans histoires, avant de révéler ses connexions avec des détenus soupçonnés de trafic de drogue, deux semaines plus tard.
LE 15 JUIN, LE NEW YORK TIMES publie un article intitulé «D’une hutte en Afrique au feu des médias dans une affaire d’agression impliquant une personnalité». Cela fait un mois que Dominique Strauss-Kahn a été arrêté à New York pour tentative de viol et agression sexuelle. Le célèbre quotidien dresse le portrait en creux de sa mystérieuse accusatrice, tenue à l’écart de la scène médiatique par le procureur de New York, afin de protéger son témoignage.
Signé par sept journalistes (trois auteurs principaux et quatre contributeurs), l’article explique que même si la défense de DSK dit avoir «des informations de taille» pouvant «gravement entamer sa crédibilité», «dans des douzaines d’interviews avec des personnes qui la connaissent ou sont familiers avec sa vie, [la plaignante], aujourd’hui âgée de 32 ans, est décrite comme une mère célibataire travailleuse et sans problème».
Deux semaines plus tard, c’est encore le journal new-yorkais (mais des journalistes différents) qui dévoile que l’accusation est en passe de s’écrouler, les enquêteurs ayant «découvert des failles majeures dans la crédibilité de la femme de chambre». Le quotidien révèle ses liens avec des dealers de drogue, et l’existence d’un «ami», à qui elle aurait dit au téléphone: «Ne t’inquiète pas, ce type a plein d’argent je sais ce que je fais.» Des phrases dont le sens reste encore à éclaircir, et des mensonges qui pourraient peut-être s'expliquer, mais qui remettent en question l'angélisme du premier portrait.
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