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Burundi - La «condamnation gratuite» à la prison d'un journaliste de RFI
Le journaliste de la radio Bonesha FM basée au Burundi et du service Swahili de RFI, Hassan Ruvakuki, a été condamné à 3 ans de prison par la cour d’appel de Gitega au Burundi le mardi 8 janvier 2012.
Arrêté il y a un peu plus d’un an, le 28 novembre 2011, il avait été condamné une première fois à la prison à vie par le tribunal de Cankuzo, dans l’est du Burundi, pour «actes de terrorisme», rapporte RFI.
Lors de son arrestation, le journaliste de RFI réalisait un reportage en Tanzanie sur un groupe rebelle burundais nouvellement fondé.
«Je ne suis pas un terroriste, mais un journaliste!» s’était confié Hassan Ruvakuki à une délégation de RFI venue le rencontrer en octobre 2012 et le défendre auprès du gouvernement burundais, avait rapporté le quotidien burundais Iwacu.
La cour a déclaré qu’elle condamnait le journaliste pour «s’être rendu coupable de participation à une association formée dans le but d’attenter aux personnes et aux biens».
Le journaliste et son avocat, Maître Fabien Segatwa, s’attendaient à un acquittement. «Trois ans c’est trop, surtout pour un innocent, mais c’est mieux que perpétuité» a lancé l’avocat du correspondant qui dénonce tout de même une «condamnation gratuite» et qui envisage un pourvoi en cassation.
«Comment peut-on attenter aux personnes avec un micro?», s’est quant à lui demandé le président de l’Union burundaise des journalistes Alexandre Niyungeko, pour qui la cour a probablement cédé aux pressions de «l’appareil sécuritaire burundais».
Hassan Ruvakuki a déjà effectué le quart de sa peine et pourrait demander prochainement sa mise en liberté conditionnelle.
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