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Mali - Les islamistes radicaux se préparent à l'offensive
Les islamistes souhaitent avancer désormais vers la capitale Bamako. Des convois de pick-up transportant des groupes de rebelles lourdement armés ont été aperçus dans la région de Mopti, à 500Km de Bamako, rapporte France24.
Les rebelles sont aux abords de la ligne de démarcation contrôlée par le gouvernement. Le face à face entre les troupes islamistes et l’armée malienne inquiète les autorités.
«Les insurgés avancent et ont été repérés en plusieurs endroits. (...) Nous les attendons. S'ils nous attaquent, nous riposterons», a témoigné une source militaire qui requiert l'anonymat.
Une information qui a été conformée par le ministre de la Défense, le colonel Yamoussa Camara. Sur les ondes de RFI il a expliqué que «des groupes djihadistes» s’étaient déployés en plusieurs endroits le long de la ligne de démarcation séparant le Nord et le Sud.
Alors que du côté des insurgés aucune information ne filtre.
«Pour des raisons stratégiques, nous ne disons pas où se trouvent nos combattants. Le gouvernement malien est responsable de ses propos, quels qu'ils soient, sur des mouvements de troupes», a déclaré le porte-parole d'Ansar Dine, Sanda Ould Boumama.
Dans la nuit du 7 au 8 janvier, quelques tirs de sommations ont mêmes été rapportés. RFI renseigne que les troupes régulières maliennes ont même légèrement avancé vers l’ennemi, qui aurait préféré reculé. Mais, cette stratégie des groupes islamistes suscite moult interrogations et cacherait sans doute un nouveau plan d’attaque.
Les combattants d’Aqmi, d’Ansar Dine, du Mujao et de Boko Haram qui se sont alliés envisageraient selon plusieurs observateurs de harceler l'armée malienne sur la ligne de front et ensuite soit de contourner les unités régulières en direction du sud, soit effectuer des opérations surprises sur un ou plusieurs autres fronts.
Donc, pour éviter toute surprise, l'armée malienne affirme avoir pris ses dispositions. Le mot d’ordre est donné: défendre la patrie à tout prix.
Le 20 décembre 2012, l'ONU a approuvé le déploiement d'une force internationale pour déloger les groupes armés du Mali sans préciser de calendrier, mais en indiquant qu'il se fera par étapes. Le président Alpha Condé a affirmé ce 7 janvier son «soutien total» au Mali.
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