mis à jour le 03/01/2013 à 16:46

Ces enfants-soldats qui ont pu échapper à Joseph Kony

Oublier les armes, les morts et la brutalité de leurs propres actions. Les enfants soldats doivent le faire s’ils veulent retrouver une vie plus «apaisée».

Les enfants habités par la guerre peinent à réintégrer leurs familles et leurs villages respectifs, lit-on sur le quotidien britannique The Independent qui consacre un article au travail des ONG auprès de ces enfants soldats et esclaves sexuels dans les milices armées en Afrique.

Hope avait 11 ans quand elle a été enlevée dans son village au Soudan du Sud par les hommes armés de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) dont le chef n'est autre le tristement célèbre Jospeh Kony.

Environ 64 enfants ont pu fuir les rangs de la milice et sont actuellement pris en charge par l'association humanitaire Unicef dans la capitale centrafricaine, Bangui.

«J'ai pleuré pendant si longtemps quand ma petite fille a été enlevée», déclare Marie, la mère de Hope.

Un jour, alors qu’elle écoutait la radio, elle entendit le nom de sa fille parmi les noms des enfants retrouvés et récupérés par l'Unicef.

Hope avait disparu depuis deux longues années et sa mère craignait ne jamais revoir son enfant, poursuit The Independent.

Lorsqu’elle a retrouvé sa fille, Marie a pleuré avant d’être submergée par la joie de revoir sa fille. Une joie partagée par Hope, enfin de retour chez elle.

Mais Hope avait changé. Ses deux années passées au milieu des rebelles armés l’avaient métamorphosé. Marie remarque que l’humeur de sa fille fluctue au fil de la journée et vire parfois aux éclats de colère. Sa mère se rend compte que sa fille rencontrera des difficultés à se réinsérer après ce qu’elle a vécu. La violence marque le corps et l’esprit de Hope.

Des spécialistes constatent que toutes les souffrances de la jeune fille refont surface dans sa conscience, même si elle est de retour à la maison.

Hope a survécu à la violence et à la brutalité qu'elle a été forcée de subir en devenant une personne différente. Le défi est de renverser l’âme guerrière qu’elle a dû adopter pendant ces années au sein de la LRA.

Lu sur The Independent

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