mis à jour le
Sénégal - Pourquoi les routes du grand Magal font tant de victimes
L’assoupissement d’un chauffeur de bus sénégalais a provoqué la collision de son véhicule avec un minicar, le 1er janvier 2013 aux environs de 4h. L’accident aurait fait au moins 18 morts et 13 blessés.
Le bus transportait des pèlerins revenant de cérémonies organisées du 1er au 3 janvier, à Touba, à l’occasion du Magal, un pèlerinage de trois jours durant lequel des milliers de mourides convergent vers la ville sainte de Touba.
Selon un communiqué du ministère des Transports, «les blessés sont actuellement en soins à l’hôpital El Hadj Amadou Sakhir Dieguène de Thiès sauf un qui, atteint de traumatisme crânien, a été évacué sur Dakar».
L’influente confrérie des mourides compte parmi ses membres de nombreuses personnalités dont le président Macky Sall. Ce dernier, appliquant une promesse faite par son prédécesseur Abdoulaye Wade, vient d’ailleurs de rendre une journée de célébrations fériée et payée.
Le grand Magal commémore le départ du Sénégal en 1895 de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouvement religieux qui fut forcé à s’exiler vers le Gabon par le pouvoir colonial français.
La convergence de pèlerins venant de différentes régions du pays est à l’origine, à chaque nouvelle édition du Magal, d’une augmentation significative des accidents de la route.
France 24 donne ainsi la parole à un pèlerin ayant effectué le trajet Dakar/Touba en huit heures au lieu des deux heures habituelles en raison des ralentissements et accidents sur la route reliant la capitale à la ville sainte sénégalaise.
La Brigade nationale des Sapeurs-pompiers (Bnsp), citée par le journal Le Quotidien, totalise 26 décès résultant d’accidents de la route liés au Magal, un chiffre qui confirme les inquiétudes des associations de chauffeurs sénégalais. Deux jours avant le début des célébrations, celles-ci avaient lancé un appel à la prudence sur les routes.
D’autre part, Le Soleil affirme que la police aurait interpellé dans le cadre du Magal 134 personnes soupçonnées de crimes et délits de différentes natures.
Lu sur Le Quotidien, Le Soleil, France 24
A lire aussi
Touba, l'autre Mecque des Sénégalais
Vers la fin de l'islam à la Sénégalaise?
Pourquoi les routes marocaines sont si meurtrières?