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Centrafrique - L'impossible dialogue entre le pouvoir et les rebelles
Personne en République centrafricaine ne parvient à trouver une issue au conflit qui oppose le pouvoir aux rebelles du Séléka.
C’est ce que constate le site de Radio France Internationale, en observant ce 31 décembre que les propositions avancées par le président François Bozizé ne semblent pas convenir au Séléka.
«La tension vient de monter d’un cran et de grosses incertitudes planent sur ce dialogue après la sortie, ce matin, du Séléka et sa menace de marcher sur Bangui. Le ton monte entre les deux parties» explique le site de RFI.
François Bozizé avait pourtant proposé préalablement de former un gouvernement d’Union nationale et de se mettre le plus vite possible à la table des négociations avec les rebelles.
«Le problème, ce sont les promesses de M. Bozizé. Il fait des promesses et ne les tient pas» a commenté à l’AFP Martin Ziguélé, principal opposant de Bozizé et ancien Premier ministre centrafricain.
«En 2003 (après sa prise du pouvoir par la force), il avait dit qu'il n'était pas venu pour rester et il s'est présenté (à la présidence) en 2005. Lors du DPI (Dialogue Politique Inclusif en 2008, rassemblant pouvoir, rebelles et opposition), il a fait des promesses non tenues. Il y a un problème de crédibilité».
Le dialogue est donc bien «au point mort» comme l’affirme RFI, qui explique que la rébellion accuse en outre Bozizé de vouloir prendre les armes contre elle, et que l’armée centrafricaine se prépare à une contre-offensive dans le nord du pays.
Dans le camp du gouvernement, on préfère s’insurger contre la communauté internationale qui ne fait pression que sur le pouvoir de François Bozizé et laisse les rebelles en paix souligne RFI. Pour Josué Binoua, ministre de l’Administration du territoire, les rebelles du Séléka «manient un double langage et veulent prendre coûte que coûte le pouvoir par les armes».
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