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Des tests ADN sur les enfants des sans-papiers maghrébins

L’enfer de Ceuta et Melilla est sur le point de reprendre. Désormais, à Melilla, une des deux enclaves espagnoles sur la côte méditerranéenne du Maroc les migrants maghrébins devront passer des tests ADN pour entrer dans le pays, rapporte Yabiladi. Le plan de réalisation des tests est déjà ficelé et crée un tollé du côté d’une association espagnole des droits de l’Homme. 

La mesure vise à vérifier si les enfants des migrants nord africains sans papiers, sont bien les leurs. Selon the Associated Press, les autorités marocaines suspectent ces familles de mentir sur le lien d’affiliation entre les parents et leurs enfants, dans le seul but d’avoir des papiers les autorisant à résider en Espagne.

Les associations des droits de l’homme espagnoles qui jugent la mesure «raciste et xénophobe» sont sur le pied de guerre. La première à fustiger cette loi est l’association «Asociavion Pro Derechos Humanos de Melilla» qui dénonce une «atteinte à la dignité, à l’intimité et à l’image des familles».

Le responsable de la question migratoire de l’association, Amine Souissi déplore également que Melilla soit un Etat dans un autre Etat et qu’elle cherche à imposer ses propres lois oubliant qu’elle dépend avant tout de l’Espagne.

 «Melilla est censée appliquer la Constitution espagnole mais lorsqu’il s’agit d’immigration, nous avons remarqué que les autorités de Melilla ne respectent ni les lois espagnoles, ni les conventions internationales que l’Espagne a pourtant signé et ratifié», regrette-t-il.

Si les autorités espagnoles donnent le feu vert à ces tests, les enfants qui ne sont pas avec leurs vrais parents, seront pris en charge par l’Etat espagnol. D’après les chiffres des associations basées à Melilia, il y aurait des dizaines de milliers de personnes en situation illégale sur l’enclave, provenant surtout du Maghreb et d’Afrique noire.

Lu sur Yabiladi

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