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Pourquoi les Ougandais sont privés de feux d'artifice

La peur suscitée par la menace terroriste atteint parfois des sommets.

C’est notamment le cas en Ouganda, où les habitants de Kampala pourraient bien être privés de feux d’artifice à l’occasion de la fête du Nouvel an.

En cause: la menace terroriste qui plane sur la capitale ougandaise. Ibin Senkoumbi, porte-parole de la police de Kampala, a ainsi expliqué au quotidien Daily Monitor que les terroristes pourraient chercher à profiter des failles dans la sécurité sur les lieux de lancement des feux d’artifice.

«Nous allons devoir escorter quiconque achètera des feux d'artifice et nous l’emmènerons au poste de police le plus proche» explique le porte-parole de la police.

«C’est la première fois que la police donne une telle directive, et elle intervient dans un contexte de menaces terroristes qui ont secoué de nombreux pays tout au long de l'année» précise le quotidien ougandais Daily Monitor.

Mieux vaut donc être prudent selon les autorités ougandaises. Au risque même de gâcher la fête des habitants de Kampala.

«De tels événements devraient être entourés de portiques détecteurs de métaux et les gestionnaires d'événements devraient s'assurer que des chiens renifleurs inspectent la zone avant l’ouverture des portes» a pour sa part commenté le porte-parole adjoint de la police kampalaise, Vincent Ssekate.

D’autres débordements plus communs sont aussi à envisager selon les autorités ougandaises. Pour Michael Sabila Musani, commandant de la police du district de Kasese (à l’ouest du pays), c’est aux populations d’être elles-mêmes prudentes.

«Des cas comme les assassinats, le viol, le vol, le sacrifice d’enfants et les destructions dans les maisons sont les plus susceptibles d'augmenter. Nos populations ont tendance à avoir la tête ailleurs quand il s'agit de célébrations comme la nouvelle année».

Les Ougandais passeront-ils une bonne fête de fin d’année malgré ces interdictions et cette ambiance pesante? Réponse en 2013…

Lu sur Daily Monitor

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