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La tablette et le smartphone congolais ne sont pas 100% africains
Lorsqu’on évoque les nouvelles technologies, et particulièrement les smartphones, tablettes numériques et autres produits informatiques ultra modernes, on pense souvent à la Chine, aux Etats-Unis ou au Japon.
Il existe pourtant désormais un fabricant de smartphones et de tablettes numériques sur le continent africain: la société congolaise VMK, dirigée par le jeune entrepreneur Verone Mankou, pourrait bien en surprendre plus d’un.
«Quand Verone Mankou, entrepreneur congolais de 26 ans, a expliqué l'introduction de la première tablette africaine et l'annonce du premier smartphone concçu en Afrique, certains au sein de la communauté technologique locale regardaient avec scepticisme» explique ainsi le blog Smart Planet.
Un modèle de smartphone baptisé Elikia (qui signifie «espoir» en Lingala), sera désormais vendu à environ 130 euros. Une tablette numérique surnommée Way-C pourra, elle, s’obtenir aux environs de 230 euros.
Lors de la conférence Tech4Africa, qui s’est déroulée il y a un mois en Afrique du Sud, le jeune entrepreneur de la marque VMK a su convaincre par ses prises de position :
«Seuls les Africains peuvent savoir ce dont l'Afrique a besoin», y avait indiqué Verone Mankou, repris par la BBC.
Sur le blog Tech Central, il explique pourquoi il a été compliqué de mettre en place son entreprise : «Le Congo a les mêmes problèmes que tous les pays d'Afrique subsaharienne: il y est difficile d'obtenir du financement, de sorte qu'il est difficile de créer de grands projets».
Si le sort semble finalement sourire au jeune homme, des critiques commencent déjà à se faire entendre au sujet de ses produits. Le blog Smart Planet explique ainsique les appareils, s’ils sont bien conçus au Congo, sont tous produits en Chine.
Bien que Verone Mankou se soit déjà défendu en indiquant que c’est le manque d’industries en RDC qui l’avait poussé à faire ça, il n’en reste pas moins que l’idée passe plutôt mal en Afrique.
Les prix, qui semblent abordables pour les Européens, sont toutefois encore trop élevés pour la masse des Congolais. «Certains se demandent s’il est bien sage de fabriquer des objets de grande valeur à l'étranger et de les vendre à ce qui reste une élite riche au Congo».
Lu sur Smart Planet, BBC, Tech Central
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