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Rétrospective sur les origines de la crise en Centrafrique

Connaissez-vous la Centrafrique? Ce pays de l’Afrique centrale coincé entre le Cameroun, le Tchad, le Soudan et la République Démocratique du Congo (RDC), aujourd’hui en proie à une rébellion féroce qui risque de faire tomber le pouvoir en place.

Pour mieux comprendre l’actualité qui secoue ce pays, France 24 est revenu sur les évènements qui ont façonné l’histoire de la Centrafrique au cours de ces deux dernières décennies. De l’élection d’Ange-Félix Patassé en 1993 aux difficiles accords de paix entre 2007 et 2011 entre Bangui et les rebelles.

C’est en 1993 qu’Ange-Félix Patassé accède démocratiquement au pouvoir lors des premières élections multipartites. Surfant sur la vague de démocratisation lancée par le sommet de la Baule, il bat à la régulière André Kolingha.

Trois années plus tard, en avril 1996, une série de mutineries éclatent au sein de l’armée à la suite du non-paiement de salaires. La France intervient pour soutenir le gouvernement de Patassé.

En novembre de la même année, de nouvelles mutineries ont cours dans le pays contraignant l’envoi de l’armée française d’un contingent de 1.500 soldats pour assurer la sécurité des étrangers sur le sol centrafricain.

En 1999,  Ange Félix Patassé rempile un nouveau mandat. Et en mai 2001, une tentative de coup d’Etat du président déchu André Kolingha trouble le pouvoir de Patassé. Le chef des armées en paie le prix fort. François Bozizé est démis de ses fonctions.

Le 25 octobre 2002, Bozizé tente un putsch contre le président Patassé. Mais c’est en mars 2003, alors que le président Patassé est en voyage au Niger, Bozizé réussi sa forfaiture et s’autoproclame président.

En 2005, une élection présidentielle est organisée et Bozizé la remporte. Plusieurs mouvements rebelles hostiles au pouvoir se créent, dont l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UDFR), le plus important d’entre eux dans le nord-est du pays, conduit par Michel Detodia. 

Depuis lors, des troubles ont jalonné le pays, conduisant en décembre 2012, les rebelles de la coalition rebelle du Séléka (alliance de factions dissidentes de l’UDFR et du CPJP ainsi que de plusieurs petits groupes rebelles) à prendre les armes pour faire tomber le régime de François Bozizé.

Lu sur France24

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