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DIRECT - Centrafrique: Bangui dans l'angoisse d'un assaut des rebelles
La coalition des rebelles du Séléka a pris la localité de Sibut et est désormais à 160 km de la capitale Bangui.
- Les rebelles du Séléka ont pris la ville de Sibut, à 160km de la capitale centrafricaine.
- Les FACA (Forces armées centrafricaines) repoussées à Bambari
- 150 militaires français dépêchés en renfort dans la capitale centrafricaine
- La CEEAC (Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale) s'active pour organiser des négociations entre le pouvoir de Bangui et le Séléka.
- Le président centrafricain François Bozizé a appelé aujourd'hui la France et les Etats-Unis à l'aider pour stopper les rebelles du Séléka.
- La rébellion est aux portes de la capitale Bangui depuis le 26 décembre, après une fulgurante conquête du territoire depuis le 10 décembre.
- L'armée tchadienne est présente aux abords de la capitale pour empêcher les rebelles de prendre position dans la ville.
- Le Séléka (qui signifie «alliance» en sango) est une coalition de trois groupes rebelles centrafricains, qui exigent principalement leur intégration dans l’armée.
Samedi 29 décembre 2012
14h30 (Romandie News) La ville de Sibut tombe aux mains des rebelles
La rébellion centrafricaine du Séléka a pris la ville de Sibut, à 160 km au nord de Bangui, s'approchant un peu plus de la capitale centrafricaine. Information confirmée par le ministre de l'Adminstration du territoire.
13h30 (AFP) Les rebelles du Séléka repoussent l'armée gouvernementale à Bambari
Les Forces armées centrafricaines (FACA) n'ont pas réussi à reprendre le contrôle de la ville de Bambari (centre du pays), tandis que la rébellion du Séléka s'emparait de la place stratégique de Sibut, à 160 km au nord de la capitale Bangui.
8h15 (RFI) Des militaires français envoyés en renfort à Bangui
Cent cinquante militaires français ont été envoyés en renfort à Bangui, en Centrafrique, dépêchés depuis une base de Libreville, et ils sont arrivés sur place vendredi matin. Une information confirmée dans la nuit de vendredi à samedi, par le ministère français de la Défense, confirmant une information de RFI.
Vendredi 28 décembre 2012
12h40 (Figaro) Marche de femmes à Bangui
Des centaines de femmes réunies à l'initiative d'associations proches du régime du président François Bozizé ont défilé le 28 décembre à Bangui pour demander à l'alliance rebelle Séléka de «cesser le combat» et réclamer la paix, rapporte le quotidien français Le Figaro.
«Nous voulons la paix en RCA», chantaient les femmes lors de cette manifestation initiée par des proches du régime du régime de Bozizé.
La veille, plusieurs milliers de sympathisants du régime ont défilé dans les rues de Bangui pour protester contre la progression des rebelles, rejoints par le président Bozizé, lui même
11h00 (France 24/Twitter) Une marche de femmes est organisée à Bangui
Jeudi 27 décembre 2012
23h50 (Romandie News) Les Etats-Unis ferment leur ambassade à Bangui
Les Etats-Unis ont annoncé avoir fermé leur ambassade en Centrafrique pour des raisons de sécurité, les rebelles étant aux portes de la capitale, Bangui. Leur ambassadeur et son équipe ont quitté le pays.
18h30 (Quai d'Orsay) - Laurent Fabius s'est entretenu avec le président Bozizé
Dans un communiqué publié en fin d'après-midi, le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères indique que le chef de la diplomatie s'est entretenu au téléphone avec le président centrafricain.
«Ils ont évoqué la situation dans le pays dans le contexte du mouvement des forces rebelles vers la capitale et au lendemain d’une manifestation qui a visé l’Ambassade de France à Bangui», précise le communiqué.
Le communiqué ajoute aussi que Paris a demandé au président Bozizé que les autorités centrafricaines «assument leurs responsabilités de protection des ressortissants étrangers vivant dans leur pays et garantissent l’intégrité des implantations diplomatiques.»
17h50 (Séléka/FranceTV Info) - Eric Massi, porte-parole du Séléka en France dit que l'armée centrafricaine est «démobilisée».
17h40 (France 24) - Des Français résidents de Centrafrique témoignent de l'insécurité à Bangui.
«Depuis quelques jours, il y a une hostilité envers les Français, et plus généralement envers les Européens. Mais ce comportement est à relativiser, car il est essentiellement le fait de jeunes désœuvrés qui sont, je pense, manipulés par le gouvernement centrafricain qui fait circuler l’idée que les rebelles sont financés par la France» témoigne ainsi un expatrié, vivant depuis plus de deux ans à Bangui.
15h10 (Séléka/Afrikarabia) - Des soldats congolais (RDC) seraient présents en renfort à Bangui selon les rebelles du Séléka.
La rébellion centrafricaine affirme que 300 soldats de RDC seraient venus prêter main forte aux troupes gouvernementales à Bangui. Les rebelles demandent à ces derniers de «ne pas entrer dans le conflit».
Ils affirment aussi se trouver à moins de 30 km de la capitale centrafricaine.
14h50 (France-Info) Quelle est la mission des 200 militaires français présents en Centrafrique?
La mission militaire française en Centrafrique créée en 2002 s’appelle Boali. Elle comprend 200 hommes basés sur l’aéroport de Bangui. Une partie d’entre-eux a été détachée mercredi 26 décembre auprès des gendarmes pour assurer la sécurité de l’ambassade de France attaquée par des manifestants.
Le site de la radio France Info rappelle l’accord de partenariat de défense, signé en 2010 et qui lie plus étroitement la France au régime centrafricain:
«En vertu des accords de défense et de sécurité liant la France à la RCA et à la demande des autorités centrafricaines, les militaires français ont apporté à plusieurs reprises aux forces armées centrafricaines et à la FOMUC un soutien renseignement et logistique, un appui feu aérien, une aide à la planification et à la conduite des opérations visant à reprendre le contrôle du Nord-Est du pays occupé par des éléments armés rebelles», apprend-on sur le site du ministère de la Défense français.
14h30 (Ministère des Affaires Etrangères français) - Paris condamne l'avancée des rebelles vers la capitale Bangui, mais ne répond pas à la demande d'aide lancée par le président centrafricain.
«La France condamne la poursuite des hostilités en RCA de la part des mouvements rebelles» a déclaré Vincent Floreani, le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères français lors d'un point presse.
«La France soutient pleinement les décisions annoncées par les chefs d'Etat et de gouvernement d'Afrique centrale, réunis à Ndjaména le 21 décembre: la crise que connaît la RCA doit se régler par le dialogue» a-t-il poursuivi.
14h00 (AFP)- Le président centrafricain François Bozizé a appelé la France et les Etats-Unis à l'aider à stopper la rébellion du Séléka
«Nous demandons à nos cousins français et aux Etats-Unis d'Amérique qui sont des grandes puissances, de nous aider à faire reculer les rebelles à leur base initiale de façon à permettre la tenue du dialogue à Libreville pour résoudre la crise actuelle», a déclaré le président François Bozizé en sango, langue nationale centrafricaine.
«Il n'est pas question de les laisser tuer les Centrafricains, de les laisser détruire les maisons, piller les biens et nous demander le couteau sous la gorge d'aller à ce dialogue» a ajouté le chef de l'Etat centrafricain.
13h (Twitter)- Un journaliste de France 24 indique que des domiciles de ressortissants français à Bangui auraient pu être pillés.
«Si nous sommes présents, ce n'est pas pour protéger un régime, c'est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d'un pays, en l'occurrence la Centrafrique, a déclaré ce matin à la presse le président français, insistant: Ce temps-là est terminé.»
SlateAfrique
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Le Séléka (qui signifie « alliance » en sango) est une coalition de trois groupes rebelles centrafricains, qui exigent principalement leur intégration dans l’armée. Les rebelles ont exprimé aussi ont d’autres revendications : «l'instauration de la démocratie, le respect des droits de l'homme ainsi que le respect de notre constitution» selon le porte-parole du Séléka en France.