mis à jour le
Nigeria - Boko Haram accusé du massacre de la messe de minuit
On n’en sait un peu plus sur l’attaque de l’église de Yobe au Nigeria. Même la féérie de Noël n’a pas pu calmer les ardeurs de la secte islamique Boko Haram, soupçonnée d’avoir perpétré cet attentat au cours de la messe de minuit le 24 décembre.
Un survivant de l’attaque a confirmé au site nigerian Sahara Reporters que les hommes armés qui ont attaqués l’église dans le nord du Nigéria, causant six morts dont le prêtre avant d’incendier le bâtiment, étaient bel et bien de Boko Haram.
«Nous étions tous réunis dans notre église pour la messe de minuit. Peu après le début de la messe, nous avions entendu des tirs sporadiques à l’intérieur de l’église. Nous étions paniqués et n’avions nulle part où aller. Ils ont encerclés le bâtiment et lorsque nous sortions ils tiraient sur nous. Certains d’entre nous, ont survécu par miracle avec des blessures par balles», rappelle-t-il.
Le témoin qui a été joint par téléphone par Sahara Reporters de l’hôpital où il est actuellement en soins a donné les indications qui lui ont permises de reconnaître la marque Boko Haram.
«Ils criaient Allahou Akbar. Certains d’entre eux parlaient haoussa et arabe, et disaient qu’ils allaient tous nous tuer pour donner l’exemple. Et que tant que nous ne cesserions pas, ils n’arrêteraient pas de nous attaquer et nous tuer. Nous nous sommes cachés dans la brousse, alors que nous entendions les cris des personnes qui ont été pris au piège», explique-t-il.
Le lieutenant Eli Lazarus, porte-parole des forces de sécurité dans l’Etat de Yobe a déclaré qu’un des assassins présumés de l’attaque a été arrêté dans les villages voisins en raison de l’intervention musclée de leur unité. Cependant, il n’a pas précisé si la personne arrêtée avait avoué faire partie de la secte islamique.
Les islamistes du groupe Boko Haram ont mené récemment plusieurs attaques à Yobe, proche de la ville de Maiduguri (capitale de l’Etat de Borno), berceau du groupe islamiste, affilié à al-Qaida.
Les violences liées au groupe et leur répression par les forces de l’ordre ont fait plus de 3.000 morts depuis 2009 au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique.
Lu sur Sahara Reporters
A lire aussi
Nigeria: Boko Haram, ennemi public numéro 1
Pourquoi il faut avoir peur de Boko Haram
Le Nigeria peut-il disparaître?