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Maroc - Les événements qui ont marqué 2012
Dans quelques jours, on entre dans une nouvelle année, l’occasion pour le site marocain Yabiladi de dresser une liste de dix évènements qui ont marqué le royaume chérifien.
Pour le site d'information, l'affaire qui aura le plus ému le Maroc est le suicide d’Amina Filali. Agée de 16 ans, la jeune Marocaine a été contrainte de se marier avec son violeur, conformément à la loi, article 475, qui lui «évite d’aller en prison et de laver l’honneur des deux familles». La jeune fille s’est donné la mort en avalant de la mort-aux-rats.
Autre sujet brûlant qui a secoué l’actualité marocaine, selon Yabiladi: le racisme anti-noir. L'année 2012 aura été une année difficile pour les étudiants et migrants subsahariens vivant au Maroc, victimes au quotidien de racisme.
L’un des plus tristes évènements de l'année s’est produit, en mai, lorsqu’un jeune Malien a été tué dans une épicerie dans le quartier Takadoum à Rabat, après avoir refusé de laisser sa place à un Marocain, qui fou de colère, l’a poignardé à mort.
On se souvient surtout de la une polémique du magazine Maroc Hebdo, Le Péril Noir et de son dossier stigmatisant les subsahariens au Maroc en leur apposant une étiquette de clandestins et de voleurs, occultant les nombreux étudiants et salariés résidant dans le pays.
Le cinéma marocain a également eu son lot de misère en 2012. Le film Tinghir-Jérusalem du Franco-Marocain Kamal Hachkar diffusé au Maroc en avril 2012 a été sévèrement critiqué et attaqué.
Plusieurs associations marocaines et membres du Parti de la justice et du développement (PJD) sont montés au créneau accusant le film de vouloir normaliser les relations avec Israël. En novembre 2012, le documentaire a été interdit de projection lors d’un festival de film à Agadir.
Et comme à son accoutumée, le Cheikh marocain Zemzmi a, à nouveau, lancé ses fatwas controversées. Après avoir émis en 2011, une fatwa autorisant un homme à avoir des relations sexuelles avec le cadavre de sa femme, le cheikh a conseillé aux femmes d’utiliser une carotte comme sextoy, pour assouvir leurs désirs sexuels.
Et d’après certaines rumeurs, suite aux propos de Zemzmi, plus aucune carotte n'était trouvable sur les marchés de plusieurs villes du royaume.
Lu sur Yabiladi
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