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Quand AQMI accuse la France de ne pas vouloir négocier pour les otages
Les négociations entre la France et al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) au sujet des otages au Sahel seraient au point mort.
C’est du moins ce qu’affirme Abou Zeid, l’un des principaux chefs de l’organisation djihadiste, dans un message vidéo en arabe relayé le 25 décembre par le site d’information mauritanien Sahara Medias.
Plus encore, Abou Zeid accuse la France d’être responsable du blocage des négociations.
«L'arrêt des négociations et leur blocage total relèvent de la responsabilité de la France. Quant à nous, nous sommes pour les négociations et nous l'avons dit aux Français, voilà un an déjà», traduit l’AFP.
Selon lui, si les otages sont toujours bien vivants, «la France n'a pas daigné répondre jusqu'à présent à (l’)offre de dialogue» faite par l’organisation.
Un coup dur pour la diplomatie française, déjà contestée dans une vidéo diffusée le 8 décembre par le frère de Pierre Legrand, enlevé au Niger en septembre 2010.
Dans ce message adressé directement aux ravisseurs de son frère, Clément Legrand avait expliqué son incompréhension face au blocage de la situation.
«Si nous choisissons aujourd’hui de nous adresser à vous c’est que nous ne comprenons pas pourquoi tout est bloqué», avait-il ainsi expliqué.
«Nous nous adressons à vous aujourd'hui pour vous dire que nous avons bien entendu vos messages et notamment quand vous vous dites ouverts à toute négociation et que vous attendez le premier pas du gouvernement français.»
Une situation délicate pour les autorités françaises, qui avaient toutefois expliqué, le 17 décembre, que les tentatives pour faire libérer les otages étaient pour l’instant restées «vaines» rappelle l’AFP.
Vu sur Sahara Médias, lu sur AFP
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