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Le Tchad envoie ses troupes en Centrafrique contre les rebelles (CARTE INTERACTIVE)

En République centrafricaine, les mouvements rebelles ont le
vent en poupe.

La ville minière de Bria, au centre-est du pays, a ainsi été
investie le 18 décembre par un mouvement rebelle de large ampleur fédérant les
différentes rébellions qui agissent dans le pays, indique Radio France Internationale.

Le Séléka, la «coalition», a en effet pris position dans
cette ville centrafricaine, une semaine après avoir attaqué la localité de Ndélé, dans le nord du pays.
Une situation qui affole les autorités centrafricaines à tel point que ces
dernières ont fait appel au Tchad voisin pour lutter contre la rébellion.

«Des éléments de
l’armée de terre tchadienne lourdement armés, à bord d’une vingtaine de
véhicules, sont arrivés en milieu d’après-midi à Kaga Bandoro (centre) où ils
ont rejoint des éléments des Forces armées centrafricaines (FACA)
» explique le site Afriscoop.net, relayant une information délivrée par l’AFP.

Une information que confirme RFI en indiquant que les forces tchadiennes ont été applaudies sur leur passage par les populations.

Les troupes tchadiennes ont ainsi la réputation d’être
efficaces, bien armées et bien entraînées, alors que les forces centrafricaines
semblent, elles, dépourvues de moyens et sous équipées selon le site Afriscoop.
C’est d’ailleurs pour ces raisons qu’elles auraient été défaites lors de l’attaque
de Bria.

«Nous ne pouvions pas
rester là à ne rien faire face à cette avancée des rebelles
» a déclaré à l’agence
Reuters un membre du gouvernement centrafricain, repris par la BBC. «Le président a contacté son homologue du
Tchad, qui a immédiatement accepté de nous aider à mettre un terme rapide à
cette aventure
».

Le site de la radio britannique affirme aussi que durant l’attaque
de Bria, au moins 15 soldats de l’armée régulière ont été tués par les
rebelles.

Les rebelles de Séléka, composés de trois rébellions
majeures, demandent au pouvoir de Bangui de respecter les accords de paix
signés entre 2007 et 2011, qui «prévoyaient
notamment le désarmement et la réinsertion des combattants
», mais qui n’ont,
selon leurs dires, pas été respectés.

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