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Kenya - Les histoires de dot finissent mal en général

Une dispute conjugale a viré au drame. L’irréparable s’est produit dans le village de Barsaloi de la région de Samburu, dans le nord du Kenya. Un couple de la tribu Samburu s’est mortellement battu à cause d’une malheureuse histoire de dot, révèle le journal kényan Standard.

Tout s’est passé après que le chef adjoint du village Moris Assala ait reçu la dot de mariage de ses deux filles. Son épouse l’accuse alors de ne pas lui avoir donné sa part conformément aux traditions de la localité. Une violente dispute s'en est suivie et l'épouse poignarde son mari. La femme sera conduite en détention et devrait être traduite en justice dans les jours à venir.

La dot est une vieille tradition africaine qui a longtemps été au centre de querelles, en raison entre autres de son coût excessif, au Kenya et dans beaucoup d'autres pays africains.

La tradition concerne 40 ethnies au Kenya. Les familles kényanes réclament très fréquemment des biens ou une somme d’argent importante au fiancé pour pouvoir épouser «leur fille», un passage souvent indispensable pour sceller l’union des époux.

Le droit coutumier stipule même que le mariage n’est pas reconnu tant que la dot n’a pas été payée.

Pour couper court aux conflits qui pourraient en découler le gouvernement kényan vient d’accepter une proposition de loi supprimant la dot, relève Afrik.com.

Ce texte de loi doit passer devant le Parlement mais il suscite déjà une vive polémique dans ce pays où le poids des traditions et coutumes occupent une place prépondérante. La loi mettrait également fin à la polygamie dans les foyers kenyans. Mais c’est surtout le projet de loi portant suppression de la dot qui fait grincer les dents.

L’Etat a proposé de mettre fin à cette vieille pratique qui, estime-t-il, «nuit à l’image de la femme».

Lu sur StandardAfrik.com

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