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Comment l'Algérie pourrait sauver Peugeot

La rumeur prend de l’ampleur. L’Algérie pourrait venir à la rescousse de Peugeot en grande difficulté. Et l'idée d'une participation algérienne au capital du constructeur automobile français a commencé à faire son chemin entre la France et l'Algérie, le 12 décembre sur le site français La Tribune.

Les tractations auraient débuté lors de la visite de l'envoyé spécial du président François Hollande pour les relations économiques entre les deux pays, Jean-Pierre Raffarin, lors de sa visite à Alger fin novembre.

«La France accepte bien volontiers que des intérêts algériens entrent au capital de ses entreprises, grandes ou petites. Cela relève de la décision des autorités algériennes et des entreprises concernées. C'est un sujet qui a été abordé au cours de récents contacts franco-algériens», déclarait à l'époque Jean-Pierre Raffarin.

Pourtant après la publication de cette information sur le site de La Tribune, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, a vite tordu le cou à cette rumeur via un tweet. 

D’ailleurs, le site Maghreb Emergent s’étonnait d'une telle démarche:

«L’Algérie, qui ne fait jamais d’acquisition à l’étranger, allait en réaliser une. Pour entrer dans le capital de PSA, le groupe constructeur automobile en déshérence industrielle tombé à moins de 3 milliards d’euros de capitalisation boursière et sorti cet automne du CAC 40 à Paris.»

De son côté, PSA Peugeot Citroën est peu loquace sur le sujet. Une source diplomatique a même confirmé à l'agence Reuters qu'une entrée de l'Algérie dans le capital de PSA «peut être évoquée» lors de la visite d'Etat de François Hollande, prévue les 19 et 20 décembre, rapporte La Tribune.

Le titre de Peugeot a bondi en raison de ces rumeurs sur une entrée de l'Etat algérien au capital, souligne le quotidien français Les Echos

Et l’entreprise pourrait se frotter les mains si cette rumeur devient réalité. Car les ventes de Peugeot en Algérie, une marque qui y est très populaire, explosent.

«Durant les dix premiers mois de 2012, la marque Peugeot a vendu 54.500 voitures en Algérie, en hausse de 93% par rapport à la même période de 2011, selon les chiffres officiels», rapporte La Tribune.

Dans le classement des constructeurs, Peugeot arrive en deuxième position, derrière Renault. 

Lu sur Maghreb EmergentLa Tribune et Les Echos 

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